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Ecrire un conte, une expérience de travail en collaboration avec une conteuse

20 / 06 / 2007 | le GREID Lettres

 

 

 

Objectifs généraux :
- Les élèves doivent, à l’issue de la séquence, avoir écrit chacun un conte et être capables de le raconter oralement aux autres de façon vivante et cohérente.
- Les élèves devront avoir saisi leur texte sur ordinateur, et aboutir ainsi à un premier produit fini (les meilleurs contes pouvant être publiés sur le site Web du collège, après avoir été illustrés).
- Enfin, les élèves devront avoir fait un enregistrement oral et écrit (illustré si possible) de leur conte sur CDRom, ce qui est possible au collège et sans frais.

Objectifs intermédiaires :
- réinvestir les acquis de la séquence précédente, portant sur l’étude du conte, en les réutilisant dans le but d’une production finie, donc en situation réelle.
- produire un texte littéraire en respectant les contraintes du genre.
- assurer la cohésion du groupe et la sociabilité à l’intérieur du groupe ;
- prendre plaisir à s’exprimer oralement et le faire avec aisance.
- apprendre à développer son imagination ;
- développer sa mémoire ;
- fabriquer un schéma narratif cohérent, et maîtriser davantage les éléments qui structurent un texte.
- apporter des modifications de fond et de forme dans son texte et le réécrire en conséquence.
- améliorer son expression et enrichir son vocabulaire ;
- distinguer et produire des passages descriptifs et narratifs ;
- nombreux objectifs concernant l’étude raisonnée de la langue (voir le détail des séances)
- nombreux objectifs propres au travail de l’oral (voir détails).
- S’engager personnellement face aux autres, s’assumer, s’affirmer tel qu’on est : oser !

 

Par Elsa Ripoche, conteuse et Caroline d’Atabekian, professeur au collège République à Bobigny (93)

 

| Présentation | Déroulement de la séquence |

 

Présentation

Après un premier travail avec la conteuse Elsa Ripoche cette année, j’ai pu me rendre compte à quel point l’enseignement traditionnel du français au collège était limité en ce qui concerne l’expression orale ; même si les élèves sont sans cesse invités à participer oralement en cours, à réciter des textes, à faire des présentations orales, des résumés oraux, il est bien rare qu’ils aient l’occasion d’une parole "vraie" dans laquelle toute leur personnalité soit engagée, une véritable "expression" de soi , propre à servir de matériel pour un réel travail sur l’expression orale et sur la parole en tant que support de l’art littéraire, en tant que moyen d’expression personnelle. En travaillant avec la conteuse, j’ai entendu parler mes élèves pour la première fois, et à travers leurs paroles j’ai pu avoir accès à une partie de leur personnalité qui jusque là ne s’exprimait pas en classe. J’ai aussi acquis la conviction que ceci avait été rendu possible non seulement grâce aux exercices qu’elle leur proposait, mais encore et surtout parce qu’il s’agissait d’une personne extérieure au collège avec qui les élèves pouvaient avoir des liens plus familiers (ils la connaissent par son prénom, et son invités à la tutoyer, bien qu’ils ne le fassent jamais). Cela leur confère une liberté qu’ils ne peuvent prendre avec leur professeur, et qui libère la parole à l’intérieur même de la classe. J’ai aussi pu constater qu’au fil de ce travail de longue haleine, l’ambiance générale de la classe et mon rapport avec elle se trouvaient améliorés. Les élèves devenaient plus ouverts, mais aussi plus confiants, et plus soudés. Et surtout, certains élèves qui au départ étaient mis en quarantaine par les autres, ont pu parfois se révéler à l’oral. A la fin de la séquence, aucun élève n’est resté isolé dans la classe.

La séquence décrite dans les pages suivantes a été élaborée par Elsa Ripoche et moi-même en prévision de l’année scolaire 2000-2001 et d’après notre première expérience d’un travail ensemble cette année.

Cette séquence est longue, par nécessité ; les élèves doivent chacun écrire un conte, travail qui demande de la maturation, qui s’élabore dans la durée. C’est pourquoi nous avons choisi de faire ce travail "en pointillés" : les séances d’oral, où se crée l’histoire de chacun, ont lieu une fois par quinzaine et alternent avec les séances d’écrit, une fois par quinzaine également, où les élèves corrigent et améliorent leur histoire. Les élèves ont donc un cours par semaine consacré à cette séquence (une semaine l’oral, la semaine suivante l’écrit, etc.). Ce cours hebdomadaire est en général d’une durée de deux heures. La séquence, qui se compose de dix séances (d’écrit ou d’oral) s’étale donc sur dix semaines, c’est à dire un trimestre. On se sert également de temps en temps de l’heure d’informatique pour saisir le texte.

La durée de la séquence permet un travail en profondeur et de qualité avec les élèves. Peu habitués à s’impliquer physiquement et oralement en classe, il faut les amener à être en confiance face au groupe, à développer leurs capacités d’expressions orales et corporelles et ce travail est vraiment possible, intéressant et probant avec le temps.

Le fait que cette séquence s’étale ainsi dans le temps présente de nombreux avantages , en particulier pour ce qui concerne l’exercice de la mémoire qui a une grande importance pour mener à bien la séquence. Cette durée permet aussi aux élèves de s’impliquer davantage, dans la mesure où ils se rendent compte que c’est un travail de longue haleine, et qu’ils vont sans cesse y revenir, et non pas quelque chose qu’on fait une fois et qu’on peut s’empresser d’oublier. De plus, les élèves reviennent chaque fois sur la version antérieure de leur texte, et peuvent ainsi prendre conscience de leur progrès. Par ailleurs, cette séquence présente des activités écrites ou orales très variées et surtout très complètes, qui abordent absolument tous les points du programme de sixième. Ces connaissances sont abordées avec d’autant plus de profit que, dans cette situation réelle d’écriture elles correspondent à un besoin chez l’élève pour mener à bien son projet. Faut-il ajouter que le travail avec la conteuse leur plaît beaucoup et est un facteur décisif de motivation ?

Ce travail devra être entrepris vers le milieu du premier trimestre, après une séquence sur le conte. Elle fera ainsi écho au travail qui viendra d’être fait, et permettra aux élèves de réinvestir leurs acquis, notamment en ce qui concerne le schéma narratif et la notion de merveilleux.

 

Déroulement de la séquence

 

Dans la description qui suit, les séances portant la mention "ORAL" sont celles qui seront faites avec la conteuse.

Séance 1 : ORAL, 2 heures.

Activités
Objectifs

- prise de contact (un conte est raconté aux élèves) ;
- jeux d’improvisation
- jeux d’imagination
- histoires "incrustées"

- Prendre confiance devant le groupe,
- permettre l’aisance orale, la "présence", l’implication,
- poser sa voix, soigner l’élocution,
- comprendre comment exploiter son imagination.

Les jeux d’improvisation et d’imagination sont nombreux et variés. Ils invitent les élèves à laisser libre cours au jaillissement de leur imagination ( dans les limites, évidemment, de la décence), à faire des associations d’idées, à intégrer leurs propres idées à celles du groupe mais aussi à associer le geste à la parole. Ces jeux développent aussi l’attention et l’écoute, puisque les élèves doivent pouvoir reproduire les gestes des autres ou apporter ses idées en restant cohérent avec ce qui a déjà été proposé d’une part, et d’autre part les obligent à rester concentré sur tout ce qui se passe dans la salle. Ces jeux amènent les élèves progressivement à avoir confiance dans le groupe (règles de respect répétées et appliquées sans arrêt) et en eux. Ce sont aussi des jeux pour oser s’impliquer physiquement dans une parole et dans la présence. La conteuse joue avec eux pour leur montrer que le ridicule ne tue pas ! et les inciter à prendre plaisir à oser. L’expérience montre qu les élèves, après avoir écouté le conte raconté au préalable par la conteuse, sont motivés et prennent plaisir à ces activités en s’y engageant pleinement. Des conseils personnalisés leur sont prodigués au fur et à mesure, ce qui permet à chacun d’avancer.

Une histoire "incrustée" est une histoire que raconte un élève devant le groupe selon les contraintes suivantes : l’élève est d’abord invité à imaginer le cadre d’un début d’histoire. Les autres alors proposent de temps en temps (de façon aléatoire) un mot, que le conteur doit insérer de façon cohérente dans son histoire. Cela oblige le conteur à rester centré sur son histoire tout en restant à l’écoute du public.

 

Séance 2 : ORAL, 2 heures

Activités
Objectifs

- exercice de mémorisation
- exercice de narration
- jeux d’imagination orientés vers la description

Devoirs pour le lendemain : consigner par écrit sa situation initiale en sautant des lignes.

- choisir avec conviction un début pour un conte à concevoir entièrement.
- développer la mémoire
- s’exercer à raconter de façon vivante
- réinvestir les acquis de la séquence précédente concernant le schéma narratif
- prendre en compte la notion de "merveilleux"

Les élèves doivent se rappeler le conte raconté lors de la séance précédente et le raconter (tous les élèves ne le font pas lors de cette séance, mais tous le feront car désormais chaque séance d’oral commencera par cet exercice). Ils sont encouragés à évoquer le plus de détails possible et à inventer eux-mêmes des détails qui leur manquent ou qu’ils souhaitent rajouter pour améliorer l’histoire (qui doit cependant conserver son caractère). Cet exercice permet de développer la mémoire et de prendre conscience de l’importance d’une l’écoute attentive et du pouvoir de certains mots particulièrement colorés. La narration permet de prendre conscience des erreurs et des tics de langage les plus fréquents (aussi bien pour celui qui parle que pour ceux qui l’écoutent). De plus cela permet de prendre conscience de la richesse d’une nouvelle version personnalisée du conte tout en saisissant ce qui ne peut être modifié. Les élèves s’approprient le conte entendu l’interprètent et le mémorisent.

Les jeux d’imaginations sont variés mais tournent tous autour de l’idée d’une description pour préparer le cadre de l’histoire que chacun aura à élaborer au fil de la séquence. On demande notamment aux élèves d’évoquer des images qui leur viennent, un lieu, un personnage en action, puis on l’oriente de plus en plus vers des éléments intégrant le merveilleux qui caractérise le genre littéraire qu’est le conte. Les élèves sont donc déjà invités à se remémorer les contes qu’ils ont lus ou entendus lors de la séquence précédente. Ce réinvestissement sera d’autant plus approfondi que les élèves devront finalement aboutir à une situation initiale achevée (lieux, personnages, époque, situation) , ce qui sera pour eux un rappel de l’étude du schéma narratif dans une situation "réelle" puisqu’ils auront besoin de cette notion.

La conversion de leur anecdote en merveilleux commencera là. Avec des exercices et jeux sur les personnages lieux temps, ils se familiariseront et s’approprieront le merveilleux tout en racontant quelque chose qui leur tient à cour. Cela favorisera l’engagement et l’imagination.

Le lendemain, le professeur ramasse les rédactions des élèves, en vue de la séance suivante qui se fera sans la conteuse.

 

Séance 3 : ECRIT, 2 heures.

Activités
Objectifs

- correction de la première version du texte (situation initiale)

Cette séance donne lieu à une évaluation de l’écrit.

- corriger les fautes de langue contenues dans le texte
- améliorer son texte et le rendre cohérent
- enrichir son vocabulaire

Le professeur rend aux élèves leur texte ; les fautes d’orthographes sont soulignées et "codées", selon une technique dont les élèves ont déjà l’habitude (sous chaque faute d’accord on marque "A", "C" pour Conjugaison, "D" pour Désinence, "S" pour Syntaxe, etc.) . Sur chaque copie le professeur a noté quelques consignes simples et personnalisées pour aider chacun à améliorer son texte, en fonction de ses qualités et de ses défauts. Les élèves doivent donc d’abord corriger leurs fautes (en récrivant le mot au-dessous), puis améliorer leur texte en suivant les consignes. Ceux qui ont terminé sont invités à enrichir le vocabulaire à l’aide de dictionnaires des synonymes mis à leur disposition. Il est bien précisé aux élèves en début d’heure qu’ils seront notés en fonction de l’amélioration de leur texte non seulement en orthographe mais aussi selon le respect des consignes propres à chacun. Pendant toute cette séance, le professeur aide tour à tour les élèves qui le lui demandent, par ses conseils et ses suggestions. Ce travail est noté sur 10, et la seconde séance d’écrit donnera elle aussi lieu à une note sur 10 qui viendra compléter celle-ci.

 

Séance 4 : INFORMATIQUE, 1 heure

Activités
Objectifs

- saisie de la situation initiale corrigée lors de la dernière séance.
- ceux qui ont terminé rapidement pourront faire des exercices (Lirebel) à propos d’un point de français qui pourrait leur servir.

- saisir son texte sur l’ordinateur
- pour ceux qui ont terminé : améliorer son texte

La saisie sur traitement de texte du conte offre de nombreux avantages , outre qu’elle initie les élèves au traitement de texte : les élèves peuvent visualiser immédiatement leurs fautes (grâce au correcteur d’orthographe de Lotus Word pro) et les corriger. Ils peuvent saisir , lors de cette quatrième séance, l’importance de la continuité de cette séquence, qui est en pointillés mais qui se fait sur un long terme, et prendre ainsi conscience de la nécessité de mémoriser leur histoire. Ils peuvent comprendre ainsi qu’un travail d’écriture n’est pas qu’une improvisation, mais s’élabore dans la durée, se travaille petit à petit ( ce que d’ailleurs chaque séance leur rappelle).

Les élèves qui auront terminé avant les autres seront orientés par le professeur vers un exercice de français Lirebel qui les poussera à approfondir un point particulier de français qui pourra les aider pour améliorer leur texte (par exemple, un élève qui insère un dialogue dans son texte, tirera profit d’un exercice sur les verbes introducteurs de discours direct). Après l’exercice, l’élève devra retourner à son texte et l’améliorer en fonction de ce qu’il viendra d’acquérir ; il s’agit là en fait d’un réinvestissement immédiat. La présence sur le réseau des dictionnaires (classique et encyclopédique) peut aussi être exploitée avec profit à cette occasion.

 

Séance 5 : ORAL , 2 heures

Activités
Objectifs

- exercices d’expression personnelle (raconter une anecdote selon les contraintes exposées ci-dessous) ;
- convertir une anecdote réelle "cadre" pour un conte merveilleux.
Pour le lendemain : consigner par écrit tous les éléments nouveaux (personnages, actions, fil conducteur, moralité)

- se fixer une moralité pour le conte à élaborer ;
- inventer le fil conducteur de l’histoire.

Les des exercices d’expression visent à faire en sorte que chaque élève raconte une anecdote qui le touche particulièrement (qu’il a vécue, ou que quelqu’un d’autre a vécue, ou qu’il a vue dans un film, lue dans un livre etc.), et dont il pourrait vouloir faire son histoire, ou dont il pourrait se servir. On amènera alors l’élève à tirer une conclusion, ou plutôt l’ébauche d’un moralité, à cette anecdote. On cherche en fait ici à cibler les préoccupations de chacun, de manière à trouver, avant même d’entrer dans le corps de l’histoire, une moralité à illustrer. Cette anecdote, ou ces préoccupations (selon les cas) serviront de point de départ pour le conte (et de fil conducteur). Les élèves devront alors "convertir" ces éléments qu’ils ont apportés eux-mêmes : par une série d’exercices oraux, ils seront amenés à modifier les personnages, les lieux, les actions, qui étaient réels au départ, en personnages, lieux et actions imaginaires mais analogues (dans leurs rapports entre eux et dans leur rapport au fil conducteur de l’histoire), qui se prêtent au genre littéraire du conte. Cette séance est capitale, car il s’agit en fait d’amener les élèves à procéder à l’acte littéraire par essence, qui consiste à créer une métaphore de la réalité. Elle est, en ce sens, déterminante pour la suite de la séquence. En partant d’une anecdote, les élèves seront amenés par la suite à un schéma narratif court, ce qui est un choix délibéré de notre part, considérant l’énorme travail à fournir par chacun pour rendre son texte final cohérent. On a donc misé davantage sur la qualité que sur la quantité.

 

Séance 6 : ECRIT, 1 heure

Activités
Objectifs

- correction et amélioration du texte (sur le modèle de la séance 3)

Cette séance donne lieu à la deuxième partie de l’évaluation de l’écrit (cf. séance 3).

- garder en mémoire les éléments nouveaux apportés par la séance précédente
- corriger ses fautes
-fixer son premier schéma narratif et le rendre cohérent.

Comme à la séance 3, les élèves devront corriger leur texte. Cependant, on insistera davantage, dans les consignes personnalisées, sur la cohérence du schéma narratif. Là encore, il est précisé aux élèves qu’ils sont évalués en fonction de leur aptitude à respecter les consignes données.

 

Séance 7 : ORAL , 2 heures

Activités
Objectifs

- à partir du cadre choisi pour son histoire, "broder" pour parvenir à un schéma narratif qui respecte la moralité choisie (exercices de narration où ceux qui écoutent aident celui qui parle).
Pour le cours suivant : écrire ce conte (qui est court) en soulignant l’élément perturbateur.

- faire le schéma narratif définitif de l’histoire
- rendre son histoire cohérente

Lors de cette séance, pour que chaque élève puisse avoir un temps de parole suffisant, on fera deux cercles, l’un pris en charge par la conteuse, l’autre par le professeur. L’élève racontant son histoire devra ajouter le plus possible de détails, tandis que ceux qui écoutent sont invités à poser des questions chaque fois qu’ils ont besoin de précisions pour comprendre (ce qui permet de lever les incohérences). Chacun de ceux qui écoutent doit, à la fin, deviner la moralité du conte (qu’il écrira sur une feuille ramassée à la fin de la séance, et qui servira ensuite de suggestion aux élèves concernés). La séance après le moment " conte " commencera par des exercices et jeux d’élocution, de voix et d’intonation de façon à s’entraîner à rester vivant et captivant même lorsqu’on doit répéter son conte. A la suite de cette séance, chaque conte devra avoir pris sa forme définitive.

 

Séance 8 : ECRITURE , 2 heures.

Activités
Objectifs

- correction du texte sur le modèle des séances 3 et 6.

- corriger son texte
- améliorer son texte (détails)
- enrichir son vocabulaire

 

Séance 9 : INFORMATIQUE, 1 heure

Activités
Objectifs

- saisie du texte en modifiant la première saisie (séance 4)
- ceux qui ont terminé rapidement pourront faire des exercices (Lirebel) à propos d’un point de français qui pourrait leur servir.

- Commencer à saisir son texte sur éditeur HTML (FrontPage Express)
- pour ceux qui ont terminé : améliorer son texte
- prendre conscience des progrès accomplis depuis la séance 4.

Lors de cette séance, les élèves rouvrent un fichier de texte qu’ils avaient quitté lors de la séance 4, alors que leur conte n’était qu’à l’état d’ébauche (converti au format HTML) ; la plupart d’entre eux auront sans doute été amenés à changer en profondeur les premiers éléments trouvés (personnages et lieux notamment). La saisie du texte ne se fera évidemment pas en une seule séance, et sera variable selon les élèves. Ceux qui auront fini feront, lors des heures d’informatique suivantes, des exercices de français en rapport au cours "courant", jusqu’à ce que tout le monde ait terminé. Suivra ensuite une séance de correction sur papier, à partir des fichiers imprimés (l’éditeur HTML ne possédant pas de correcteur d’orthographe). Lors des séances d’informatique suivantes, on présentera aux élèves une banque d’images dans laquelle ils pourront puiser pour illustrer leur conte. Il leur sera précisé que la pertinence du choix des images entrera en compte dans la prochaine évaluation écrite.

 

Séance 10 : ORAL, 2 heures

Activités
Objectifs

- chaque élève raconte son histoire aux autres (on fait encore deux cercles)
- ceux qui écoutent posent des questions par écrit (qui seront utilisées lors de la séance suivante)

- raconter son histoire de façon vivante
- adapter son expression aux critères d’évaluation de l’oral (clairement précisés)
- exercer sa mémoire,
- développer une écoute attentive et impliquée.

On s’attache surtout, dans cette séance, à l’expression orale. A ce stade, le texte doit être presque achevé. On indique alors clairement aux élèves les exigences de l’oral, qui jusque là leur ont été répétées sporadiquement au fur et à mesure : poser sa voix, soigner son élocution, s’accompagner de gestes évocateurs, s’impliquer physiquement, soigner l’expression orale, éviter les tics de langage etc. On insiste particulièrement sur l’engagement de l’élève dans l’histoire qu’il raconte. Les questions écrites serviront de point de départ pour la séance suivante.

 

Séance 11, ECRITURE, 1 heure

Activités
Objectifs

- à partir du texte imprimé (espacé), et des questions écrites par les autres, chaque élève doit améliorer son texte en en récrivant certains passages.

- modifier son texte en fonction des remarques faites par les autres

Il ne s’agit plus ici de modifications de fond, mais superficielles, où l’élève doit se montrer capable de prendre en compte la parole des autres (fût-elle écrite) pour changer la sienne. Les questions auront été préalablement sélectionnées par le professeur en fonction de leur pertinence. Elles devront principalement viser à parfaire la cohérence du texte.

 

Séance 12 : INFORMATIQUE, 1 heure.

Activités
Objectifs

- saisie des modifications apportées lors de la dernière séance,
- suite de la saisie.

- finir la saisie du texte sur FrontPage
- modifier les images qui ne conviennent pas
- publier les contes illustrés sur le site du collège.

Après la saisie et la publication des contes, on peut aussi envisager, avec le matériel du collège, de faire venir les élèves par groupes de deux ou trois après les cours pour enregistrer leur conte sur CDROM . Ce travail pourrait d’ailleurs être fait avec le professeur de musique, qui aiderait les élèves à trouver une musique de fond appropriée à leur histoire.

 

Séance 13 : ORAL, 2 heures

Activités
Objectifs

- raconter son histoire et l’améliorer en se faisant plaisir en jouant librement, en répondant aux questions des autres,
- poser des questions à celui qui raconte pour l’aider (cohérence et précision)
evaluation de l’oral suivant les critères énoncés à la séance 11 et rappelés clairement)

- parfaire la cohérence de l’histoire, se l’approprier ; - s’exercer à rajouter des détails (descriptions)
- respecter les critères d’évaluation de l’oral
- raconter de façon vivante t en s’impliquant.

Suivront encore une ultime séance d’écriture où les élèves corrigeront leurs modifications, sur le modèle des autres séances d’écriture , puis une séance d’informatique pour saisir ces modifications, et une encore pour corriger les fautes de frappe !

 
Directeur de publication :
A. David
Secrétaire de rédaction :
C. Dunoyer

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