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Les TICE au service de la maîtrise de la langue française : panorama des pratiques

02 / 06 / 2009 | le GREID Lettres
Par Caroline d’Atabekian - juin 2009

 

« La pratique, la maîtrise et l’analyse de la langue française (grammaire, orthographe, lexique) » sont désignées dans les nouveaux programmes de français au collège parmi les cinq axes structurant les apprentissages des élèves.

La grammaire y fait l’objet d’une progression sur les quatre années, privilégiant la grammaire de la phrase. Les programmes affirment que « la leçon de grammaire est fondamentale » pour l’acquisition d’une conscience des faits de langue.

Concernant l’orthographe, quelques pratiques sont évoquées dès le préambule : la consultation du dictionnaire, du manuel de grammaire et du guide de conjugaison ; les activités de réécriture ; la dictée de contrôle (entre autres modalités d’évaluation). Il est précisé que « le professeur tient compte des rectifications de l’orthographe proposées dans le Rapport du Conseil supérieur de la langue française » (J.O. du 6 décembre 1990) ainsi que « des tolérances grammaticales et orthographiques de l’arrêté du 28 décembre 1976 » (J.O. du 9 février 1977).

L’apprentissage du lexique, enfin, se fait selon un programme précis de « domaines » qui changent tous les ans et il s’organise en « activités spécifiques » et diversifiées : « familles de mots, morphologie, évolution historique du sens d’un mot, dérivation et composition, champ lexical, champ sémantique, homophonie/homonymie, synonymie, polysémie, niveau de langue. »

Du point de vue des TICE, les programmes préconisent pour l’orthographe, « un logiciel de correction orthographique adapté » et, pour le lexique, l’usage des dictionnaires « en version imprimée ou numérique ». Le présent dossier se propose de montrer que les outils disponibles offrent cependant des possibilités d’approches diversifiées et enrichissantes pour aborder de nombreux points des programmes de français au service de la maîtrise de la langue.


Toutes ces activités ne se limitent pas au collège ; les exemples donnés concernent parfois le lycée, et sont souvent exploitables au lycée professionnel. Ils sont surtout, bien entendu, complémentaires à des activités d’écriture. Pour tout ce qui concerne l’écriture, nous invitons le lecteur à se reporter à notre dossier « Écrire au collège avec les TICE ».

 

Sommaire du dossier
I. Orthographe

1. Les dictées en ligne
2. Les cyberdictées du brevet
3. Activités avec le correcteur d’orthographe
4. Une séance de correction de texte
5. Exercices interactifs de réécriture
6. Exercices interactifs vidéoprojetés

II. Lexique

1. Activités avec les dictionnaires électroniques
2. Mise en page et vidéoprojection d’un texte pour mettre en évidence les champs lexicaux
3. Des exercices de vocabulaire en ligne
4. Faire fabriquer des exercices interactifs par les élèves

III. Grammaire

1. Étude des propositions dans la phrase avec les cartes heuristiques
2. Exploiter des exercices interactifs avec un TNI ou un vidéoprojecteur
3. Utiliser un manuel de grammaire numérique
4. La scénarisation de textes grâce au diaporama vidéoprojeté

IV. L’oral

1. Le diaporama, support d’exposé pour les élèves
2. Préparer l’épreuve orale de l’EAF avec la baladodiffusion
3. Les vertus de la vidéo

 

I. Orthographe

 

1. Les dictées en ligne


Dans l’académie de Créteil, une enseignante expérimente avec ses élèves la dictée en ligne. Le principe est le suivant : l’enseignante sélectionne des extraits d’œuvres littéraires, plus ou moins longs, présentant des difficultés variées. Elle réalise des enregistrements de ces textes grâce au logiciel Audacity. Pour s’entraîner en orthographe, les élèves sont ensuite invités, de chez eux, à :
- préparer la dictée en consultant la fiche d’aide de chaque dictée (mettant en évidence les difficultés orthographiques de la dictée) ;
- écouter attentivement le texte, dans son ensemble, une fois ;
- faire la dictée sur papier, en repassant des extraits à volonté ;
- copier leur travail sur l’ordinateur, en utilisant un traitement de texte courant ;
- le renvoyer par mail à l’enseignante, qui renvoie par la suite le corrigé.

Les fichiers sonores et les fiches d’aide sont disponibles à l’adresse suivante :
http://ww3.ac-creteil.fr/Colleges/94/georgespolitzerivry/gpolitzerivry-monat.html

2. Les cyberdictées du brevet


Dans l’académie de Besançon, un enseignant met à disposition des élèves les enregistrements sonores des dictées données les années précédentes au brevet des collèges. L’objectif est d’amener les élèves non pas à faire la dictée, mais à réaliser, pour d’autres élèves éventuels qui auront à faire cette dictée, un document de préparation détaillant les difficultés orthographiques de celle-ci. L’expérience ressemble donc à la précédente, à ceci près que la fiche préparatoire est réalisée par les élèves eux-mêmes et qu’en cela consiste l’essentiel des apprentissages, la dictée elle-même étant, en quelque sorte, secondaire.

Exemples et présentation détaillée :
http://artic.ac-besancon.fr/lettres/Prod_aca/Cyberdictees/Cyberdictees.htm

3. Activités avec le correcteur d’orthographe


Tout le monde, aujourd’hui, a besoin d’utiliser un traitement de texte, et de corriger ses coquilles à l’aide du correcteur automatique. Mais celui-ci réserve souvent bien des surprises. C’est pourquoi il est important que les élèves sachent apprécier cet outil à sa juste valeur et éviter la précipitation dans son usage, en réfléchissant aux propositions de modifications orthographiques qui leur sont faites et à leur motivation.

Sur ce site, vous trouverez des idées d’activités pour améliorer la langue et le style en exploitant le correcteur orthographique.

4. Une séance de correction de texte


Pour améliorer les rédactions des élèves, une enseignante corrige les copies en signalant seulement les fautes, sans les corriger, et en les annotant pour désigner le type de faute dont il s’agit, à l’aide d’une grille de référence distribuée aux élèves au début de l’année et convoquée systématiquement pour ce type de travail.


Les élèves sont alors invités, en classe, à exploiter plusieurs outils à leur disposition en ligne pour corriger l’orthographe de leur texte, à savoir :

- le site Orthonet, dont le fonctionnement a été au préalable expliqué aux élèves ;
- le site Orthographe recommandée, concernant les recommandations récentes sur les rectifications de l’orthographe française ;
- un dictionnaire électronique simple ou, à défaut, le TLF en ligne ;
- éventuellement, des exercices interactifs sont pointés en fonction des difficultés spécifiques repérées chez certains élèves. On peut se référer notamment aux exercices du CCDMD ;
- et, pour les bons élèves qui ne seraient concernés que par une amélioration du vocabulaire, l’excellent dictionnaire des synonymes du laboratoire Crisco.

5. Exercices interactifs de réécriture


La plate-forme d’exercices de WebLettres propose une série d’exercices interactifs de réécriture sur le modèle des exercices du brevet des collèges. Les élèves peuvent s’entraîner à toutes sortes de réécritures : modification de genre, de nombre, de temps... sur les sujets d’annales ou sur tout autre sujet imaginé par les enseignants créateurs des exercices.

Tout enseignant peut, par ailleurs, y fabriquer ses propres exercices de réécriture (et les publier ou bien les rendre accessibles uniquement à ses élèves en leur communiquant l’adresse directe) en fonction du texte ou de la notion étudié(e) en classe.

Bien entendu, comme toujours, il est possible de passer au niveau supérieur en proposant aux élèves eux-mêmes de fabriquer des exercices de réécriture en modifiant une phrase prélevée dans l’un de leurs textes... Cela suppose que les élèves s’inscrivent au même titre que les enseignants sur la plate-forme, ce qui ne pose pas de difficulté.

Les exercices :
http://www.weblettres.net/exos/

6. Exercices interactifs vidéoprojetés


Comme pour la grammaire, les exercices interactifs se prêtent autant à un travail en autonomie qu’à un travail commun en vidéoprojection, notamment à l’aide d’un TBI qui suscite la participation de tous les élèves pour la résolution commune d’un exercice.

Pour l’orthographe, on pourra se servir des exercices de réécriture présentés ci-dessus, ou encore de ceux du site du CCDMD (Québec) :
http://www.ccdmd.qc.ca/fr/exercices_interactifs/
 

II. Lexique

 

1. Activités avec les dictionnaires électroniques


Faciliter la lecture d’une œuvre intégrale à l’aide des dictionnaires en ligne

La première lecture d’Effroyables jardins de Michel Quint a souvent confronté les élèves à des difficultés de compréhension et d’analyse du vocabulaire : langage ch’timi, les emprunts à la langue allemande, différents niveaux de langage ont notamment posé des problèmes car les élèves repéraient les expressions vulgaires et familières au détriment d’éléments plus soutenus essentiels à la compréhension du texte.

Pour répondre à ces difficultés un enseignant les invite à un travail sur le vocabulaire organisé en plusieurs phases.

Chaque élève se voit d’abord confier une partie du texte. Il doit la relire et noter dans leur ordre d’apparition les mots et expressions qui lui semblent dignes d’intérêt en raison de leur sens à clarifier ou du niveau de langage employé.

En salle multimédia, chaque élève récupère ensuite un fichier tableur préformaté comportant cinq colonnes : mots ou expressions / classes grammaticales / niveaux de langage / définitions / champs lexicaux et saisit dans la première colonne les termes sur lesquels il souhaite travailler. Puis il fait des hypothèses concernant les deux colonnes suivantes.

Enfin, les hypothèses sont vérifiées à l’aide du site Lexilogos, qui recense plusieurs centaines de dictionnaires en ligne (dictionnaires de langue, étymologiques, d’argot, de patois locaux...).

Cette expérience est détaillée sur le site Lettres de l’académie de Lyon :
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/lettres/spip.php?article63

Le moteur de recherche du Petit Robert électronique

Parmi les meilleurs outils, citons le Petit Robert électronique (accessible via le Canal numérique des savoirs ou la Clé USB distribuée aux professeurs néotitulaires). Outre la grande qualité de ce dictionnaire, il a l’intérêt de présenter un moteur de recherche avancée. Celle-ci peut se faire notamment selon des critères phonétiques, étymologiques, voire morphologiques ou grammaticaux (par exemple, seulement sur les adjectifs, ou seulement les verbes du deuxième groupe, ou les mots contenant telle chaîne de caractères, etc.).


Cela permet, par exemple, de partir à la découverte de la formation des mots en affichant tous les mots d’origine latine, ou grecque, arabe, etc. Un travail avec le professeur d’histoire peut d’ailleurs être entrepris à partir de l’observation des dates auxquelles les mots sont attestés pour la première fois en français (qui correspondent à des périodes d’influence historique de telle ou telle culture).

Ou encore, dans le cadre d’un travail sur l’orthographe (correction de dictée, par exemple), les élèves peuvent saisir les mots qu’ils recherchent en alphabet phonétique (dans la fenêtre de recherche phonétique, un clavier virtuel avec une explication sur la prononciation des lettres est mis à disposition) pour en trouver la bonne graphie.

Dans un travail d’écriture poétique, on peut se servir de la recherche phonétique, ou de la recherche par chaînes de caractères, pour trouver des mots ayant la même assonance, allitération, rime, graphie partielle, etc.

Enrichir et nuancer le vocabulaire d’une rédaction avec le dictionnaire des synonymes

Répétitions, mots passe-partout, manque de nuance... sont les symptômes d’un vocabulaire pauvre, dans un texte d’élève. Pourquoi ne pas les signaler à la correction, pour permettre aux élèves, lors d’un cours en salle multimédia, d’améliorer leur texte en choisissant des mots plus précis, plus colorés, plus diversifiés, à l’aide de l’excellent Dictionnaire des synonymes du CRISCO ?

Pour chaque terme, ce dictionnaire propose de très nombreux synonymes, chacun clicable lui-même vers ses propres synonymes. Il donne aussi, désormais, les antonymes du mot, et pointe vers sa définition dans le TLF informatisé.

Ainsi, par exemple, pour le mot « content » :

content : aise, aisé, avancé, béat, bien aise, bienheureux, charmé, complaisant, de bonne humeur, enchanté, épanoui, fat, fier, gai, heureux, joyeux, orgueilleux, présomptueux, radieux, ravi, réjoui, rieur, satisfait, sot, soûl, suffisant, superbe, triomphant, vaniteux.

Antonymes : attristé, chagrin, dépité, désespéré, douloureux, ennuyé, fâché, insatisfait, malcontent, malheureux, mécontent, outré, sombre, triste

Mais surtout, les synonymes d’un terme sont classés dans un tableau selon le degré de pertinence de leur synonymie, ce qui aide à orienter sa recherche du meilleur mot :

 

 

2. Mise en page et vidéoprojection d’un texte pour mettre en évidence les champs lexicaux


En classe de première, au cours d’une explication d’un texte de Rutebeuf, Françoise Cahen s’appuie sur un diaporama qu’elle a elle-même préparé pour travailler, notamment, sur les champs lexicaux. Certains champs sont affichés en couleurs. Les élèves bénéficient ainsi d’un repérage visuel qui facilite leur prise de notes. Ils récupèrent ensuite le diaporama sur leur clé USB, s’ils le souhaitent.

 

3. Des exercices de vocabulaire en ligne


La plate-forme d’exercices interactifs de WebLettres propose une série de types d’exercices interactifs pour travailler sur le vocabulaire : acquisition du lexique, exploration de la polysémie des mots, distinction des paronymes, familles et formation des mots... pour tous les niveaux du collège et du lycée. Les exercices sont créés par les enseignants utilisateurs du site et font l’objet, avant publication, d’un travail collectif de réécriture et d’harmonisation qui en garantit la qualité.

La plate-forme permet aussi à chacun, une fois inscrit, de créer en ligne ses propres exercices sur les modèles existants. Les exercices ne sont accessibles que pour celui qui les a créés, sauf si celui-ci propose de les publier. L’exercice proposé à la publication est alors examiné par l’équipe de professeurs du site puis publiée, éventuellement avec des modifications ou corrections si nécessaire. L’auteur de l’exercice reçoit alors une notification. Il a par ailleurs toujours accès à la première version de son travail, via son interface personnelle.

4. Faire fabriquer des exercices interactifs par les élèves


Si l’usage des exercices interactifs peut s’avérer intéressant, l’élève monte d’un degré dans la maîtrise d’une compétence en se plaçant dans la position de créer des exercices pour ses camarades de la classe en dessous, par exemple, ou pour les élèves qui dans l’avenir découvriront les compétences lexicales que lui commence à maîtriser.
Le plus sage est de proposer aux élèves de rédiger d’abord l’exercice au traitement de texte (pour utiliser le correcteur orthographique et ainsi se débarrasser des plus grosses coquilles) en précisant toutes les réponses attendues, les différentes formes orthographiques acceptées ainsi que les « feedbacks », c’est-à-dire les remarques que l’ordinateur renvoie à l’élève selon ses réponses. Une fois l’exercice validé par l’enseignant, l’élève n’a plus qu’à copier/coller les données dans les champs de texte appropriés du logiciel.

Les élèves peuvent aussi s’inscrire et créer leurs propres exercices sur WebLettres. La publication d’un exercice réalisé par un élève peut être ainsi considérée comme une évaluation de son travail. Et comme une gratification, puisque l’exercice restera en ligne et servira pour les élèves qui découvriront après lui la notion abordée dans l’exercice.

A voir notamment sur ce site, une expérimentation d’activités de QCM interactif en seconde, activités d’orthographe, de grammaire, de style ou d’écriture racontées par Françoise Cahen.
 

III. Grammaire

 

1. Étude des propositions dans la phrase avec les cartes heuristiques


Qu’est-ce qu’une carte heuristique ?
« Une carte heuristique, également appelée carte des idées, carte conceptuelle, schéma de pensée, carte mentale, arbre à idées ou topogramme est un diagramme qui représente les connexions sémantiques entre différentes idées, les liens hiérarchiques entre différents concepts intellectuels. Il s’agit d’une représentation principalement arborescente des données, fondée sur le principe de l’organigramme. » (Wikipédia)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_heuristique

Les cartes heuristiques peuvent être réalisées avec le logiciel gratuit Freemind :
http://www.framasoft.net/article2894.html

Exemple d’usage
Dans le cadre d’une séquence de 4e consacrée à l’étude d’une œuvre intégrale et au discours explicatif, trois séances portent sur un point de grammaire : les propositions (phrase simple ou complexe, types de propositions subordonnées).
Les élèves élaborent ensemble une carte heuristique en ajoutant, à partir de la proposition principale, des embranchements représentant tous les types de subordonnées possibles. L’exercice peut bien entendu être fait à partir d’un noyau central de phrase pris comme exemple, autour duquel on imagine des suites représentant toutes les possibilités de propositions subordonnées, voire indépendantes.

Les élèves ont conservé la carte en guise de cours, que l’on peut consulter au format PDF :
http://www.educnet.education.fr/sections/lettres/im_pdflettres/mhpropos/file

Pour approfondir
- On trouve sur le site Lettres de Montpellier une carte heuristique présentant l’ensemble des usages possibles des cartes heuristiques en cours de français :
http://pedagogie.ac-montpellier.fr/disciplines/lettres/maps/la_carte_pour.html


- Sur le site Lettres d’Educnet, le dossier « La carte heuristique, un outil pédagogique » réunit les comptes rendus d’usages des cartes heuristiques :
http://www.educnet.education.fr/lettres/pratiques5675/action-utilis/

2. Exploiter des exercices interactifs avec un TNI ou un vidéoprojecteur


Dans l’article « Un tableau blanc interactif en cours de français » (Les Dossiers de l’ingénierie éducative, CNDP, « Des outils pour le français et les langues anciennes », n° 61, mars 2008), Jean-Marie Bourguignon montre que le tableau numérique a révélé les vertus des exercices interactifs, du fait qu’il ne s’agit plus de les faire réaliser par les élèves de manière isolée, mais en classe entière en envoyant un élève au tableau blanc :
« De nombreux sites d’exercices en ligne peuvent servir de banque d’exercices en classe avec le TNI, combinant l’aspect pratique d’une ressource à disposition, l’apport pédagogique de l’enseignant, l’effet sur l’attention des élèves obtenu avec l’écran, une simulation de l’oral et la nécessité accrue de systématiser les exercices en langue pour améliorer les compétences et les connaissances des élèves dans ce domaine. Avec le TNI, ces sites se requalifient sur le plan pédagogique, de même que nos vieux CD-Rom en version monoposte. »

Quelques activités interactives
- Évaluation et remédiation 6e : les cahiers d’évaluation interactifs, pour aborder les séances de remédiation.
- Texte et image : un cours interactif sur le Petit Poucet
- Temps du récit : des contes interactifs avec exercices de grammaire
- Activités interactives sur le conte en 6e : étude du nom et de ses substituts pour comprendre un récit
- Français-mathématiques : des cours transdisciplinaires interactifs pour la remédiation en 6e

Créer ses propres exercices
Les enseignants peuvent aussi fabriquer leurs propres exercices avec le logiciel gratuit Hot Potatoes. Attention, il est nécessaire de s’enregistrer sur le site pour obtenir un code d’accès gratuit. Celui-ci permet d’accéder à toutes les fonctionnalités du logiciel, qui sinon est bridé. L’interface en français est proposée lors de l’installation. On en trouvera un manuel d’utilisation sur Framasoft.

3. Utiliser un manuel de grammaire numérique


La Nouvelle grammaire du collège (Magnard) disponible sur abonnement sur le site du KNE suscite des usages intéressants dans la mesure où chaque cours peut être personnalisé avec les textes étudiés en classe. Chaque cours est en outre assorti de très nombreux exercices interactifs qui ne sont pas forcément autocorrectifs et nécessitent donc l’intervention de l’enseignant.

Une présentation de ce que l’on peut en faire en classe est détaillée dans un article des Dossiers de l’ingénierie éducative :
http://www.cndp.fr/archivage/valid/129043/129043-16260-20868.pdf

4. La scénarisation de textes grâce au diaporama vidéoprojeté


Premier pas vers l’usage des TICE, encore limité à l’enseignant, le diaporama est un excellent support, pas seulement pour le cours magistral, mais pour le travail en autonomie des élèves, qui visionnent, puis modifient le diaporama pour l’enrichir. Réalisé par l’enseignant, le diaporama de départ met en scène le contenu du cours à partir des documents choisis. Ceux-ci peuvent être des textes ou des images, bien sûr, mais aussi, pourquoi pas, des phrases, des mots isolés, des repérages effectués dans un texte, etc., se prêtant d’autant plus à un travail sur la langue que les éléments peuvent être animés selon un scénario inclus dans le diaporama.

Sur le site lettres de l’académie d’Orléans-Tours, Sylvie Royo décrit de manière synthétique l’intérêt d’un cours de latin dans lequel les élèves visionnent un diaporama, en autonomie ou en groupes, pour comprendre les subtilités des modes et temps verbaux ou de la morphologie et de la syntaxe de l’adjectif.

Sur ce thème, par exemple, la "fiche de procédure" détaille sa démarche (après une phase d’observation, les élèves complètent les groupes nominaux, puis les analysent, traduisent et finalement réalisent une synthèse), tandis que le diaporama peut être téléchargé.


« Grâce à l’animation, écrit S. Royo dans les Dossiers de l’ingénierie éducative, les élèves visualisent de manière claire et dynamique des processus en train de se faire : la forme verbale se compose, la phrase se déroule, etc. Ainsi, en latin, la structure du présent et de l’imparfait de l’indicatif apparaît-elle clairement. En latin toujours, un scénario dont l’objectif est l’observation d’un phénomène linguistique (classes et accord des adjectifs) peut inclure aisément le recours à un texte lu antérieurement, ainsi qu’à des documents complémentaires qui élargissent à une dimension culturelle : l’activité grammaticale s’insère dans la séquence. »

Voir la démarche, les cours et les diaporamas :
http://www.ac-orleans-tours.fr/lang_anciennes/diaporama/diaporama.htm
 

IV. L’oral

 

1. Le diaporama, support d’exposé pour les élèves


L’exercice de l’exposé oral présente des écueils bien connus pour les élèves : lire ses notes au lieu de parler spontanément, abuser des "euh...", "alors..., "après...", manquer de structuration, d’exemples, etc.
Le plus souvent, cela est lié à un manque de préparation : la synthèse censée présider à l’élaboration de l’exposé est partielle, le texte est repris tel quel d’une encyclopédie ou d’un site, le plan n’est pas clairement identifié par l’élève lui-même : bref, l’élève ne s’est pas approprié le contenu de son exposé.

Pour remédier à ces difficultés, on peut proposer quelques séances de préparation en classe (à supposer que tous les élèves, au moins par groupes, ont un exposé à préparer) pour construire le scénario d’un diaporama qui servira de support à leur prestation orale. La préparation peut suivre le déroulement suivant :

1. Dans un premier temps, les élèves reçoivent ou choisissent un sujet d’exposé (selon la séquence du moment) et doivent, chez eux ou au CDI, en définir les grandes lignes, savoir tout ce qu’ils devront évoquer dans l’exposé.

2. En classe, ils sont invités à imaginer (sur papier) le scénario de leur diaporama (plan, succession et contenu approximatif des diapositives). Cela se fait de préférence en salle multimédia d’une par parce qu’ils auront besoin de mener quelques recherches documentaires supplémentaires ou plus précises, d’autre part parce qu’il faut leur montrer comment réaliser un diaporama (prévoir une demi-heure de cours au moins pour cela, de préférence avec un tutoriel écrit et distribué, selon le logiciel disponible dans la salle).

3. Ensuite, à la maison ou au CDI, chacun réalise son diaporama. Deux consignes clés sont à garder en tête :
- placer surtout des images dans le diaporama, plutôt que des textes. Ces images sont censées servir à la fois de repères pour se remémorer le contenu à évoquer (qu’il faut connaître ! et non pas lire...) et illustrer celui-ci ;
- les textes contenus dans le diaporama ne sont que des titres (ou sous-titres) à développer oralement, ils ne doivent pas être lus mais seulement servir de support à la mémoire.

2. Préparer l’épreuve orale de l’EAF avec la baladodiffusion


Pour inciter ses élèves de première à s’entraîner à l’oral et à connaître leurs textes, Marie Soulié leur propose de télécharger les explications de textes au format audio MP3 sur leurs baladeurs numériques. Ces explications ne sont pas faites par elle : ce sont les enregistrements des élèves eux-mêmes, réalisés lors de l’épreuve d’entrainement. Chaque enregistrement est suivi d’une correction orale de l’enseignante (remarques faites à l’élève après sa prestation).
Les élèves peuvent podcaster les fichiers MP3 soit sur le blog de l’enseignante, soit, avec le logiciel gratuit iTunes, depuis l’iTunes Music Store (podcasts gratuits) dans la rubrique « Podcast », « Enseignement primaire et secondaire ».

3. Les vertus de la vidéo


Pour entraîner ses collégiens à l’expression orale, Christelle Guillot a créé dans sa classe l’émission « Un livre, une minute », diffusée chaque semaine en vidéo (au format Flash) sur le blog de la classe et inspirée de la célèbre émission littéraire de France 3 « Un livre, un jour ». Foin des scénarios compliqués : les élèves, par groupes de deux ou trois, ont une minute pour présenter un livre qu’ils ont lu. « Le présentateur doit avoir, au préalable, bien étudié son livre et doit avoir travaillé avec son équipe une mise en scène dont la vedette est le livre. »

 
Directeur de publication :
A. David
Secrétaire de rédaction :
C. Dunoyer

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