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Mélodie et l’arc-en-ciel : conte écrit en 6e

20 / 06 / 2007 | le GREID Lettres

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Conte imaginé par les élèves de sixième
A du collège G. Politzer 93100 Montreuil


Atelier animé par Marie-Dominique Benreguig, professeur de
lettres.

Il était une
fois une petite fille dont les parents étaient morts dans
un terrible accident de voiture. Depuis l’accident, Mélodie,
la petite fille, vivait chez sa tante, une femme très méchante,
qui la battait. Un jour, la mauvaise femme dit à la petite
fille :
- Va chercher de l’eau à la rivière ! Et surtout, ne traîne
pas en route, sinon, gare à toi !
Alors Mélodie se rendit au bord de la rivière. Elle se mit
à puiser de l’eau lorsque tout à coup, elle vit une chose
magnifique : un arc-en-ciel. A partir de ce moment, la petite
fille ne se rendit plus compte du temps qui passait. Elle
resta là, à contempler ce merveilleux arc-en-ciel, et se mit
à rêver... Elle rêva du Paradis et des gens heureux qui y
vivaient. Elle vit sa mère, qui, autrefois, lui racontait
de merveilleuses histoires. Dans un jardin magnifique, sa
mère cueillait des fleurs de toutes sortes : des roses, des
tulipes, des pensées sauvages. Mélodie courut près d’elle
et s’écria :
- Maman, pourquoi m’as-tu laissée ? Je n’en peux plus d’être
battue chaque jour par ma tante ! Je t’en prie, aide-moi !

La mère se tourna alors vers sa fille et, désignant des animaux
qui se trouvaient : là, dit à Mélodie :
- Regarde ce cheval, Mélodie : il t’emmènera là où tu dois
aller. Vois cette colombe, elle t’indiquera l’amour. Voici
un rat, enfin, qui te débarrassera de ceux qui te font du
mal.

A ces mots,
l’image de la mère devint floue et Mélodie sortit de sa rêverie.
Elle s’aperçut alors qu’un long moment s’était écoulé. « Je
vais me faire battre », songea-t-elle. Alors elle courut,
courut... oubliant, dans sa hâte le seau d’eau qu’elle avait
rempli. Aussitôt arrivée chez sa tante, elle se fit attraper
 :
- Qu’as-tu fait pendant tout ce temps ? En plus, tu n’as même
pas rapporté d’eau ! Tu vas voir !
La tante saisit alors une ceinture de cuir et frappa de toutes
ses forces la pauvre petite qui partit dans sa chambre en
pleurant.Le lendemain matin, Mélodie dut retourner chercher
de l’eau à la rivière. Malgré son chagrin, elle était contente
de revenir sur les lieux de son beau rêve. L’arc-en-ciel était
toujours là. On aurait dit qu’il n’avait pas bougé depuis
la veille. Mélodie observa encore ses multiples couleurs et
ferma les yeux, dans l’espoir de repartir au pays des rêves.
C’est alors qu’elle entendit une voix étrange. Elle ouvrit
les yeux et aperçut une petite grenouille qui pleurait.
- Qui parle ? demanda Mélodie ; est-ce toi, petite grenouille
 ?
- Oui, c’est moi, répondit l’animal. J’ai besoin de ton aide :
il faut que je retrouve mon frère.

- Mais qui
es-tu donc, et comment se fait-il que tu parles ? s’exclama
Mélodie.
- Je suis le prince Ali, et je suis victime d’un sortilège
 : une méchante sorcière m’a jeté un sort car je lançais des
pierres sur ses amies, les grenouilles. Si tu parviens à dérober
le miroir magique de la sorcière, dont le château se trouve
au-delà des nuages, au bout de l’arc-en-ciel, alors je retrouverai
mon frère et tous tes voux seront exaucés.
Je veux bien t’aider, répondit alors Mélodie, mais j’ai peur
que ma tante me punisse encore !
- Ne t’inquiète pas, reprit le prince-grenouille, aie simplement
confiance en moi. Alors la grenouille disparut dans la rivière
et Mélodie vit arriver le cheval de ses rêves : il avait une
étoile noire sur le front.
- Monte sur mon dos, lui dit le magnifique animal, je t’emmène
au château.
Mélodie croyait rêver. Elle enfourcha le cheval, qui se mit
à gravir l’arc-en-ciel merveilleux. Au fur et à mesure qu’ils
avançaient, i’arc-en-ciel s’effaçait derrière eux. Enfin la
petite fille arriva au château de la sorcière. Elle n’avait
jamais rien vu d’aussi beau. C’était un très grand château,
garni de quatre grandes tours, si hautes qu’elles dépassaient
les nuages. De part et d’autre du pont levis en or massif,
on pouvait voir de belles statues anciennes et de grandes
jarres en porcelaine contenant des massifs de fleurs.

Mélodie ouvrit
la porte principale et pénétra dans une immense salle où crépitait
un grand feu. Sur une table de bois, les verres en cristal
et les couverts en argent étincelaient à la lumière des flammes.
Au fond de la pièce, sur un bloc de verre, trônait le fameux
miroir magique garni d’or et de diamants. Mélodie s’en approcha,
le saisit, mais lorsqu’elle se retourna pour repartir une
affreuse vieille femme lui barrait la route. Ses cheveux coiffés
en pétard, étaient sales et gris. Elle avait un très long
nez, surmonté d’une verrue, de petits yeux noirs et perçants,
une grande bouche aux dents verdâtres et des ongles crasseux.

- Qui êtes-vous, souffla Mélodie, tremblante de peur.
- Je suis la maîtresse de cette demeure, et je vais te tuer
parce que tu as osé entrer chez moi ! s’exclama la sorcière.
Alors Mélodie serra très fort le miroir magique sur son cour
et prononça très vite ces paroles :
- Miroir, je souhaite que cette sorcière s’évanouisse en fumée
 !
Aussitôt la sorcière disparut. Il ne resta plus qu’un peu
de fumée dans l’air et, sur le sol, une grosse clef de fer.
Mélodie ramassa la clef quitta la pièce où elle se trouvait
et grimpa un escalier. Elle parcourut un long couloir sombre
et calme au bout duquel se trouvait une petite porte. Grâce
à la clef de fer, Mélodie parvint à l’ouvrir. Elle découvrit
alors le prisonnier de la sorcière. C’était un élégant jeune
homme, de belle taille, aux cheveux blonds et bouclés.

Ses grands
yeux bleus et profonds comme la mer, ses petites lèvres roses
et sa peau dorée laissèrent Mélodie sans voix pendant quelques
secondes. Enfin, elle se ressaisit et lui raconta comment
elle était parvenue jusqu’à lui.

Le jeune homme
l’écoutait attentivement mais demeurait muet. Mélodie le prit
par la main. Il fallait désormais retourner au plus vite sur
terre, et l’arc-en-ciel était presque entièrement effacé.
Serrant une nouvelle fois le miroir magique sur son cour,
Mélodie prononça ces mots :
- Miroir, je souhaite retourner près de la rivière.
Alors le cheval blanc qui avait conduit Mélodie se présenta
devant elle. Mélodie et le jeune homme grimpèrent sur son
dos et tous trois ... s’envolèrent. En un rien de temps, ils
franchirent I’espace qui les séparait de la terre et se retrouvèrent
auprès du prince-grenouille. C’est alors qu’il se passa une
chose extraordinaire. Mélodie présenta le miroir magique à
la grenouille qui se contempla un instant, saisit le miroir
et le jeta violemment à terre. Un éclair éblouissant illumina
la clairière et lorsque Mélodie put rouvrir les yeux, il n’y
avait plus devant elle que le beau jeune homme qu’elle avait
délivré. Cette fois, c’est lui qui lui prit les mains et lui
dit :
- Tu m’as délivré du double sortilège dont j’étais victime
 : la sorcière avait emprisonné mon reflet au château et je
n’avais, sur terre, que I’apparence d’une grenouille. Grâce
à toi, et au miroir magique, mon reflet s’est réajusté à ma
véritable personne. Grâce à toi, c’est une nouvelle vie qui
commence pour moi ! Veux-tu être ma compagne ?

A ces mots,
la colombe de Cupidon, que Mélodie avait vue en rêve, se posa
sur l’épaule du jeune homme. Elle comprit alors qu’elle avait
trouvé en lui l’amour qui lui manquait tant depuis la disparition
de ses parents. Tandis qu’ils s’éloignaient tous deux, tendrement
enlacés, en direction du royaume du prince, la méchante tante
était folle de rage. Depuis que Mélodie était partie, elle
tournait en rond dans son salon, un gros bâton à la main.
Au bout de quelques heures, elle eut envie de se rafraîchir.
Elle descendit alors à la cave pour y chercher une bouteille
de vin. Comme elle descendait les marches humides, un gros
rat - le rat dont Mélodie avait rêvé - surgit entre ses pieds
et lui croqua le gros orteil. La tante poussa un cri perçant,
trébucha, et se fracassa le crâne sur les marches de son escalier.

Ainsi, personne ne vint jamais plus troubler le bonheur de
Mélodie, qui vécut de longues années auprès de son bien-aimé.

 

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Directeur de publication :
A. David
Secrétaire de rédaction :
C. Dunoyer

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