Doc. 1 Les âges de la vie
La femme : mulier, eris,f.
|
L’homme : vir, viri, m.
|
· infans, antis, m. et f. : enfant en bas âge (jusqu’à 7 ans) (= « qui ne parle pas ») · puella, ae, f. : la petite fille, la jeune fille non mariée · virgo, inis, f. : la jeune femme non mariée · uxor, oris, f. : la femme mariée · matrona, ae, f. : la mère de famille · anus, us, f. : la vieille femme |
· infans, antis, m. et f. : enfant (jusqu’à 7 ans) · puer, i, m. : le garçon (de 7 à 17 ans) · adulescens, entis, m. : le jeune homme (de 17 à 30 ans) · juvenis, is, m. : l’homme dans la force de l’âge (de 30 à 46 ans) · senior, oris, m. : l’homme mûr · senex, senis, m. : le vieillard |
Doc. 2 L’enfant dit « à la bulle »
(Ier siècle après J.-C. Paris, Musée du Louvre)
Doc. 3 Pline le Jeune, Lettres , V, 16.
C. PLINE SALUE SON CHER EFULANUS MARCELLINUS.
Je vous écris accablé de tristesse, car la fille cadette de notre ami Fundanus est morte. […] Elle n’avait pas encore quatorze ans, et déjà montrait la sagesse d’une femme âgée, le sérieux d’une mère de famille, sans rien perdre du charme d’une jeune fille et de la pudeur virginale. […] Et ses nourrices, ses pédagogues, ses maîtres, avec quel tact elle donnait à chacun l’affection qui convenait à sa condition. Quelle application, quelle intelligence dans ses lectures ! Quelle retenue, quelle réserve dans ses jeux ! Avec quelle modération, quelle patience, quel courage même elle supporta sa dernière maladie ! […] Elle était déjà fiancée à un jeune homme distingué ; déjà était fixé le jour des noces ; déjà nous étions invités. En quelle affliction s’est changée tant de joie ! Les mots me manquent pour vous exprimer quel coup j’ai reçu au coeur, quand j’ai entendu Fundanus lui-même […] ordonner que tout ce qu’il devait dépenser en toilettes, en perles, en pierres, fût employé en encens, en baume, en parfums. […] Porte-toi bien.
Doc. 2 : Que porte l’enfant autour du cou ? A quoi cela lui sert-il, et quand s’en sépare-t-il ?
Doc. 3 : a. Quelles sont les qualités de cette jeune fille décédée, qui montrent qu’elle aurait fait une bonne épouse ?
b. Qu’apprends-tu sur le mariage dans cette lettre ? Quelle autre étape de la vie est évoquée dans les 2 dernières lignes ?
Quand le bébé naît, si son père le prend dans ses bras et le soulève vers le ciel, il le reconnaît ; sinon, il peut l’abandonner en le déposant dans la rue (expositio, onis, f.), pour qu’il soit éventuellement recueilli.
Le garçon reçoit une bulle, symbole de l’enfance censé le protéger jusqu’à l’adolescence (16-17 ans). A ce stade, le jeune homme quitte la toge prétexte (bordée d’une bande pourpre), pour la toge virile (de vir, viri, m : l’homme). Dès lors, c’est un citoyen romain qui va faire son apprentissage à travers une carrière militaire et va devoir fonder une famille. Il peut se marier dès 14 ans, mais le fait en général beaucoup plus tard.
La fille abandonne sa bulle le jour du mariage. Elle est fiancée très tôt (à 7 ou 8 ans), et peut être mariée dès 12 ans. On lui apprend rapidement ce qui sera l’essentiel de sa vie : savoir filer la laine et tenir une maison. La jeune fille qui devient épouse change de coiffure : le chignon passe du bas du crâne à son sommet.
Le mariage est souvent l’occasion de lier familles et intérêts. On demande rarement leur avis aux futurs époux. Le jour de noces, les époux joignent leurs deux mains droites. Des sacrifices et libations sont offerts aux divinités protectrices du mariage. Le soir, l’épouse est menée en cortège à la maison de son époux : on la soulève pour passer le seuil, et son mari lui offre le feu et l’eau. Elle répond : « Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia » (Où tu seras Gaius, là je serai Gaia).
Le mort est exposé dans l’atrium pour que ses amis puissent venir le saluer. Il est ensuite transporté vers son tombeau, dans un cortège précédé de musiciens et de pleureuses. Le corps est placé sur un lit et dissimulé par un mannequin, puis il est inhumé ou incinéré, et mis en terre avec ses objets familiers. Les tombes sont à l’extérieur de la ville, le long des routes, d’où les épitaphes adressées aux passants.
Les vivants doivent honorer les morts sous peine de voir les Mânes (esprits des morts) revenir les hanter. Ainsi, trois fois par an, les autorités religieuses ouvrent la porte qui communique avec le monde des morts pour que les Mânes puissent retrouver leur ancien cadre de vie !
L’ ESCLAVE : UN MEMBRE PARTICULIER DE LA FAMILIA
La plupart des esclaves sont des prisonniers de guerre capturés par les Romains. Mais les citoyens qui ont perdu leurs droits à la suite d’un procès ou d’une faillite, ou les enfants abandonnés par leurs parents peuvent aussi le devenir. Les enfants nés d’une mère esclave le sont aussi.
Les esclaves d’un même maître appartiennent à la familia.
Certains vivent dans l’entourage du maître, comme la servante (ancilla, ae,f.), la nourrice (nutrix, icis, f.), le valet (minister, -tri,m.), le cuisinier (coquus, i, m.) etc.… D’autres, reconnus pour leurs compétences professionnelles, occupent les fonctions de secrétaire (scriba, ae, m.), précepteur (paedagogus, i, m.), etc…..
A la campagne, le travail est plus pénible : les esclaves doivent travailler dur sous les ordres d’un intendant lui-même esclave. Ils se révoltent parfois, surtout au temps des moissons.
L’esclave n’est pas une personne mais un objet de propriété du maître. Il est à son entière disposition. Ainsi l’esclave qui vole est marqué d’un F au fer rouge sur le front (F pour fur, furis, m. : le voleur). Les rebelles sont mis aux fers ou vendus aux exploitants des mines et carrières, où le travail est très dur. En cas d’assassinat par un esclave, tous les esclaves de la familia seront torturés et éventuellement mis à mort à cause de lui.
Cependant un mauvais traitement pourrait déprécier la valeur de l’esclave. Un « bon esclave » peut donc espérer obtenir un pécule ( peculium,ii, n.) qui lui permet parfois même de racheter sa liberté.
Tout esclave peut être rendu à la liberté avec l’accord de son maître : c’est l’affranchissement. L’ affranchi (libertus, i, m.) porte le prénom et le nom de famille de son ancien maître, son ancien nom d’esclave devient son surnom. Toutefois il n’a jamais les mêmes droits qu’un citoyen à part entière (par ex., il n’a pas le droit de se présenter aux magistratures). Les enfants d’affranchi, eux, deviennent de vrais citoyens.
Les affranchis ont pris une grande place dans la société romaine : il est d’ailleurs fréquent de trouver sur une tombe une inscription où un père de famille signale que la tombe est réservée à lui-même, son épouse, ses enfants et ses affranchis.
adulescens, entis, m. : le jeune homme
infans, antis, m. et f. : l’enfant en bas âge
juvenis, is, m. : l’homme dans la force de l’âge
matrona, ae, f. : la mère de famille
puella, ae, f. : la jeune fille
senex, senis, m. : le vieillard
uxor, oris, f. : la femme mariée
I. Par quel(s) temps français peux-tu traduire le parfait latin ?
II. Observe les temps primitifs de ces verbes. Indique quel est le radical du parfait pour chacun.
1. servo, as, are, avi, atum : .......................
2. lego, is, ere, legi, lectum : .........................
3. dico, is, ere, dixi, dictum : .........................
4. sum, es, esse, fui, - : ........................
III. Conjugue le verbe sum au parfait de l’indicatif, à toutes les personnes.
Date | Nom | Sites Web | Message |