Par A.Simon, professeur au collège Gérard Philipe, Villeparisis
Niveau(x) : 6ème et 4ème Durée : 1 heure pour chaque séance. Objectifs :
Contexte : Pour la classe de 6ème, l’activité s’est déroulée lors de la correction d’une expression écrite. Les élèves devaient écrire la suite d’un texte en y insérant le récit d’une métamorphose. Pour la classe de 4ème, l’activité s’est déroulée dans le cadre d’une séquence sur l’étude du discours explicatif. Supports : 6ème : Une ou plusieurs copies d’élèves. 4ème : Travaux sur l’art postal réalisés par les élèves lors de la séquence précédente. Outils TICE : Une Flex Cam reliée à un vidéoprojecteur ou éventuellement à un TNI. Démarches et activités : 6ème : L’activité avait pour but de remotiver les élèves dans la réécriture de leur propre production écrite par le biais de l’analyse au tableau de la copie d’un camarade. 4ème : L’activité avait pour but de solliciter chez les élèves des compétences orales concernant le discours explicatif au moyen de la présentation devant la classe d’une œuvre (art postal) qu’ils avaient créée dans une séquence précédente. Apport spécifique des TICE : La Flex Cam lorsqu’elle est reliée à un vidéoprojecteur permet d’afficher au tableau n’importe quel document (image ou texte) ne dépassant pas le format A4. Elle présente l’avantage de donner aux professeurs une plus grande souplesse dans le choix des documents présentés. Il est possible par exemple de comparer pendant la même heure de cours deux états d’une même production écrite. (Avant et après la réécriture) Elle permet aussi de présenter au tableau un aperçu authentique et en couleur de la copie d’un élève et permet ainsi une meilleure lisibilité de cette copie. Pour une description plus en détails de cet outil voici un lien vers le site de l’académie de Rouen : http://www.ac-rouen.fr/espaces-pedagogiques/tice/utiliser-un-visualiseur-flexcam-en-classe-22301.kjsp?RH=etagere_numerique |
Avec les élèves de 6ème, la Flex Cam a été utilisée pour la correction d’une rédaction de fin de séquence sur Les Métamorphoses d’Ovide. Il était demandé aux élèves d’écrire la suite de l’histoire de Cadmus et d’Harmonie en y insérant le récit de la métamorphose de Cadmus en serpent.
La Flex Cam, reliée à un vidéoprojecteur, a permis de montrer une copie d’élève à l’ensemble de la classe. A partir de l’observation de cette copie, la classe a recherché les éléments positifs de la production écrite mais aussi les éléments négatifs qui ne répondaient pas aux consignes demandées comme, par exemple, l’emploi des connecteurs chronologiques, l’emploi du présent de narration, le développement de la métamorphose... Le repérage du respect ou non de ces critères peut aussi être facilité par la Flex Cam en comparant deux copies distinctes sur la même projection au tableau.
Après le repérage collectif de ces erreurs, les élèves ont été invités à réécrire le texte de leur camarade en corrigeant les éléments relevés au tableau. Certains éléments précis ont pu ainsi être mis en évidence par l’encadrement au feutre au tableau ou même directement sur la copie.
Le texte réécrit d’un élève volontaire a ensuite été placé sous la Flex Cam pour être évalué collectivement. Une confrontation des deux versions du texte a enfin permis d’observer l’évolution par rapport au texte de départ ainsi que les améliorations apportées par la réécriture. A cette étape, la Flex Cam présente aussi l’avantage de pouvoir comparer en même temps deux copies au tableau pour observer les erreurs mais aussi les réussites.
Les élèves avaient ensuite à réécrire leur propre texte à la maison pour la séance suivante. Il sera alors toujours possible d’observer une dernière réécriture d’un élève volontaire grâce à la Flex Cam.
Avant cette séance, un travail interdisciplinaire avec le professeur d’arts plastiques a été mené autour de l’art postal (association de l’image et de l’écriture épistolaire) dans une séquence axée sur l’étude du genre épistolaire. Il s’agissait pour les élèves d’écrire une lettre à l’adulte qu’ils seront pour lui raconter son quotidien de collégien. Dans cette lettre, les élèves devaient également parler du métier qu’ils aimeraient exercer plus tard. Les illustrations et les décorations apportées à la lettre et à l’enveloppe (s’ils ont fait le choix d’en utiliser une) devaient aussi évoquer leur avenir professionnel ou tout au moins leur passion pour ceux qui n’avaient encore que peu d’idées sur leur orientation.
Dans le cadre d’une séquence sur l’étude du discours explicatif, il était demandé aux élèves de présenter leur travail sur l’art postal devant les camarades. Les élèves devaient pour cette séance préparer un texte expliquant comment ils avaient écrit leur lettre. Ils devaient pour cela réinvestir des caractéristiques du discours explicatif étudiées en classe dans la séance précédente (Réponse aux questions essentielles : quoi ? comment ? pourquoi ?, présent de vérité générale et connecteurs logiques).
Puis, en classe, il leur a été demandé de venir oralement présenter leur travail sur l’art postal mais sans avoir sous les yeux le texte écrit pour cette séance. Il fallait que leur discours oral conserve sa spontanéité. Il devait comporter une brève description de leur lettre ainsi que de l’enveloppe (s’il y en avait une) mais aussi quelques explications sur la création de cette lettre. Ils ont pu par exemple parler des techniques utilisées, du choix des supports et des matériaux, du placement des images, du choix des couleurs, du placement du texte… Un rappel des caractéristiques du discours explicatif a été présenté préalablement.
Au bout de quelques passages, la performance orale d’un élève a été enregistrée via un micro casque et le logiciel Audacity.
J’ai ensuite, au moyen de la Flex Cam, projeté sa lettre au tableau. Le texte a été lu avec la classe, puis j’ai fait réécouter la performance orale de ce même élève à la classe au moyen de petites enceintes de bureau. Cela a permis de comparer le discours oral avec la production écrite et ainsi de dégager avec les élèves les similitudes et les différences entre un discours explicatif écrit et un discours explicatif oral.
La Flex Cam reliée à un vidéoprojecteur permet de montrer à la classe une image en grand format et en couleur des travaux déclenchant ainsi peut-être plus facilement l’expression orale des élèves. En effet, ils peuvent ainsi s’investir davantage dans la prise de parole car ils ont l’occasion de s’exprimer à partir d’une image qui est leur création personnelle.
Dans une perspective d’emploi du discours explicatif, la FlexCam permet de mettre en relation le support sur lequel porte l’exercice avec les explications orales des élèves.
L’emploi de la Flex Cam donne ainsi plus de flexibilité au professeur pour cette activité qui peut ainsi s’appuyer sur la production écrite de n’importe quel élève et non plus seulement sur le texte de l’élève qui a pu être scanné avant le cours.
La Flex Cam est un outil dont le prix de vente est assez élevé (environ 450 euros) mais il peut arriver que les équipes de sciences en possèdent une. Elle peut aussi être remplacée par une web Cam qui n’offrira pas la même qualité d’image et qui nécessitera l’emploi d’un ordinateur portable et d’un logiciel adapté.
Pour projeter au tableau un support assez large ou grand (deux copies ou une affiche CANSON explicative par exemple) il ne faut pas hésiter à surélever un peu la Flex Cam de manière à ce qu’elle surplombe mieux les documents. On peut par exemple la placer en haut d’une pile de quelques manuels.
Il existe sur le modèle que j’ai utilisé, une bague à proximité de l’objectif permettant de faire tourner sur 180° l’image projetée au tableau. Certains élèves ont utilisé cette bague pour montrer un détail de leur lettre ou pour mettre à l’horizontal un document collé à la verticale sur leur lettre afin de faciliter la lecture.
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