Lire la poésie lyrique
mercredi 20 juin 2007
par le GREID Lettres

 

Objectif principal et objectifs secondaires :

- Lire des poèmes lyriques de diverses époques
- Définir le lyrisme
- Repérer et utiliser quelques figures de style (antithèse, amplification, métaphore, comparaison, anaphore…)
- Écrire dans le registre lyrique

 

par Judith Dessolle, collège Jean Lolive, Pantin

 

Supports

  • Louise Labé, Je vis, je meurs…
  • Hugo, Demain, dès l’aube…
  • Apollinaire, Le Pont Mirabeau
  • Apollinaire, Adieu
  • Éluard, Notre histoire
  • Éluard, Je t’aime
  • Aragon, Un homme passe…

Voir les poèmes.

 

Points du programme abordés

- l’expression de soi

Outils de la langue
- La phrase complexe : coordination, juxtaposition, subordination
- Les figures de style

 

Déroulement de la séquence

Séance 1 : Découverte des poèmes

Lecture orale préparée à la maison ; premiers éléments d’analyse consignés
LECTURE dans un tableau (auteur, dates, titre du recueil et du poème, marques énonciatives, thème)
ORAL

Séance n°2 : LECTURE ANALYTIQUE

Étude de chacun des poèmes en groupe, avec questionnaire guide.
Voir la fiche de travail de la séance

Séance n°3 : LECTURE ANALYTIQUE

Étude du sonnet de Louise Labé

Séance n°4 : LANGUE

Travail sur la phrase complexe avec les textes de Labé et Hugo

Séance n°5 : LANGUE + ORAL

Exercices de grammaire (manuel) + Récitation d’un poème au choix

Séance n°6 : LECTURE

Synthèse sur le lyrisme (histoire littéraire)
Voir la fiche de travail de la séance

Séance n°7 : LANGUE, ÉCRITURE

Les figures de style : observation, définition.
Voir la fiche de travail de la séance

Exercices d’écriture de quelques vers " à la manière de ", avec une figure de style imposée.

Séance n°8 : ORAL

Récitation + révision des figures de style

Séance n°9 : ÉVALUATION LANGUE

Contrôle sur la phrase complexe et sur les figures de style
Voir le détail de l’évaluation

Séance n°10 : ÉVALUATION FINALE

Rédaction : Écrire une lettre sous forme de poème lyrique
Voir le détail de l’évaluation

Séance n°11 : ORAL+ LANGUE

Récitation + comptes rendus des évaluations

 

Textes supports

Texte 1 :

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie.
J’ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment(1) j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup, je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène.
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur(2),
Il me remet en mon premier malheur.

Louise Labé, Sonnets, VII (orthographe modernisée), 1555

 

(1) : Grave, pénible.
(2) : Bonheur

 

Texte 2 :

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor HUGO, Les Contemplations, Livre IV, 14 (1856)

 

Texte 3 :

Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Et nos amours

Faut-il qu’il m’en souvienne

La joie venait toujours après la peine
 

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

 
Les mains dans les mains restons face à face

Tandis que sous

Le pont de nos bras passe

Des éternels regards l’onde si lasse
 

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

 
L’amour s’en va comme cette eau courante

L’amour s’en va

Comme la vie est lente

Et comme l’Espérance est violente
 

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

 
Passent les jours et passent les semaines

Ni temps passé

Ni les amours reviennent

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
 

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

Guillaume APOLLINAIRE, Alcools, 1913

 

Texte 4

Adieu

   

 

L
O
U

L
O
U

L
O
U

L
O
U

L
O
U

 

’amour est libre il n’est jamais soumis au sort
u le mien est plus fort encore que la mort
n cœur le mien te suit dans ton voyage au Nord

ettres ! Envoie aussi des lettres ma chérie
n aime en recevoir dans notre artillerie
ne par jour au moins une au moins je t’en prie

entement la nuit noire est tombée à présent
n va rentrer après avoir acquis du zan
ne deux trois...À toi ma vie ! À toi mon sang !

a nuit mon cœur la nuit est très douce et très blonde
Lou le ciel est pur aujourd’hui comme une onde
n cœur le mien te suit jusques au bout du monde

’heure est venue, Adieu ! l’heure de ton départ
n va rentrer. Il est neuf heures moins le quart
ne… deux… trois… Adieu de Nîmes dans le Gard

Guillaume APOLLINAIRE, Poèmes à Lou (éd. posthume 1956)
poèmes écrits entre octobre 1914 et septembre 1915
Nîmes, 4 février 1915

 

Texte 5

Notre vie

Notre vie tu l’as faite elle est ensevelie
Aurore d’une ville un beau matin de mai
Sur laquelle la terre a refermé son poing
Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires
Et la mort entre en moi comme dans un moulin

Notre vie disais-tu si contente de vivre
Et de donner la vie à ceux que nous aimions
Mais la mort a rompu l’équilibre du temps
La mort qui vient la mort qui va la mort vécue
La mort visible boit et mange à mes dépens


Morte visible Nush invisible et plus dure
Que la soif et la faim à mon corps épuisé
Masque de neige sur la terre et sous la terre

Source des larmes dans la nuit masque d’aveugle
Mon passé se dissout je fais place au silence.

Paul ÉLUARD, Le temps déborde, 1947

 

Texte 6

Je t’aime

Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l’homme n’effraie pas
Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu’une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd’hui
Il y a eu toutes ces morts que j’ai franchies sur de la paille
Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m’a fallu apprendre mot per mot la vie
Comme on oublie

Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne
Pour la santé
Je t’aime contre tout ce qui n’est pas illusion
Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute tu n’es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

Paul ELUARD, Le Phénix, 1951 (manuel p. 194)

 

Texte 7

Un homme passe sous la fenêtre et chante

Nous étions faits pour être libres
Nous étions faits pour être heureux
Comme la vitre pour le givre
Et les vêpres pour les aveux
Comme la grive pour être ivre
Le printemps pour les amoureux
Nous étions faits pour être libres
Nous étions faits pour être heureux

Toi qui avais des bras des rêves
Le sang rapide et soleilleux
Au joli mois des primevères
Où pleurer même est merveilleux
Tu courais des chansons aux lèvres
Aimé du diable et du bon dieu
Toi qui avais des bras des rêves
Le sang rapide et soleilleux

Ma folle ma belle ma douce
Qui avais la beauté du feu
La douceur de l’eau dans ta bouche
De l’or pour rien dans tes cheveux
Qu’as-tu fais de ta bouche rouge
Des baisers pour le jour qu’il pleut
Ma folle ma belle ma douce
Qui avais la beauté du feu

Le temps qui passe passe passe
Avec sa corde fait des nœuds
Autour de ceux-là qui s’embrassent
Sans le voir tourner autour d’eux
Il marque leur front d’un sarcasme
Il éteint leurs yeux lumineux
Le temps qui passe passe passe
Avec sa corde fait des nœuds

Louis ARAGON, Elsa (1959)

 

Détail de certaines séances

Séance 2 : lecture analytique des poèmes

Texte 1 : Louise Labbé, Je vis, je meurs…
1) Qui est " je " ?
2) De quoi parle ce texte ?
3) Quel est le vers qui exprime la cause de l’état décrit par la poétesse ?
4) Quels sont les effets de cet état ?
5) Sur quelle figure de style repose le poème ?
6) Dans un tableau à doubles colonnes, relevez les champs lexicaux des sentiments et des sensations.
7) Quel adverbe exprime cette idée d’un état instable ?
8) Quelle est la tonalité de ce poème ?

Texte 2 : Hugo, Demain, dès l’aube…
1) Relevez les mots qui expriment un pèlerinage.
2) Quel est le rythme des vers 4, 5, 7-8 et dans le dernier quatrain ? Qu’évoque-t-il ?
3) Entourez les deux rejets du texte. Quelle est leur valeur ?
4) Quels renseignements a-t-on sur les deux personnes ?
5) Que pensez-vous du dernier vers ?
6) Quelle est la tonalité de ce poème ?

Texte 3 : Apollinaire, Le Pont Mirabeau
1) Où se trouve le poète ? Son interlocuteur est-il présent ?
2) Comment surgit le passé ?
3) Relevez les expressions qui évoquent le couple. Qu’a-t-il pu arriver au couple ?
4) Pourquoi le mot " Espérance " a-t-il une majuscule ?
5) Relevez les champs lexicaux du temps et du mouvement. Comment sont-ils reliés l’un à l’autre ?
6) Quelles sont les valeurs de l’indicatif présent dans ce texte ?
7) Quelle est la tonalité de ce poème ?

Texte 4 : Apollinaire, Adieu
1) À quoi voit-on que ce poème est aussi une lettre ?
2) Où se trouve le poète quand il écrit cette lettre ?
3) Relevez les mots et expressions montrant l’amour qu’Apollinaire porte à Lou.
4) Soulignez de couleurs différentes les répétitions et les reprises. Qu’apportent-elles au poème ?
5) Relevez les passages descriptifs. Quel rôle jouent-ils dans cette lettre ?
6) Quelle est la tonalité de ce poème ?

Texte 5 : Éluard, Notre histoire
1) Sur quelle opposition le poème est-il fondé ?
2) Relevez les images et les expressions qui se rapportent à ces deux aspects contradictoires.
3) À partir de quel vers la mort occupe-t-elle tout le poème ?
4) Quel mot de liaison se trouve au centre du poème ? Quel lien logique exprime-t-il ?
5) Quels sont les temps employés dans les deux premières strophes d’une part et dans la troisième ?
6) À quel mot le nom " Aurore " peut-il faire penser, au niveau des sonorités ? Quel effet cela produit-il ?
7) Quelle est la tonalité de ce poème ?

Texte 6 : Éluard, Je t’aime
1) À qui le poète s’adresse-t-il ?
2) Quels sont les deux temps utilisés ? Quelle est leur valeur ?
3) Comment le poème est-il structuré ? (Observez les vers au centre du poème).
4) Dans chaque strophe, quelle image de la femme aimée a-t-on ?
5) Quelle ponctuation pourriez-vous proposer pour les vers 8 et 9 ?
6) Lisez le titre du recueil ? Quel est le rapport avec ce poème ?
7) Quelle est la tonalité de ce poème ?

Texte 7 : Aragon, Un homme passe…
1) Qui est ce " nous " ?
2) Quels sont les deux temps employés ? Quelle est leur valeur ?
3) Quel est le rythme du poème ? Comment sont disposés les vers et les rimes ?
4) Relevez les termes qui caractérisent l’être aimé ? Quelle est leur valeur ?
5) À quelle saison fleurissent les primevères ? Que symbolisent-elles ?
6) Expliquez l’image des deux derniers vers.
7) Que pensez-vous du titre ?
8) Quelle est la tonalité de ce poème ?

 

 Séance 6 : Synthèse

La poésie lyrique

Étymologie et histoire

D’après les récits mythologiques, la lyre, faite d’une carapace de tortue à laquelle étaient attachées sept cordes, aurait été inventée par Hermès, alors qu’il était encore au berceau. Pour se faire pardonner le vol de ses troupeaux, ce dieu au génie inventif en fit cadeau à son demi-frère Apollon, auquel le nom de la lyre, instrument favori dont il jouait merveilleusement, fut désormais attaché. Rien d’étonnant à ce que le fils présumé d’Apollon, Orphée, ait hérité du don magnifique de charmer la nature et toutes les créatures grâce à sa lyre.
Ainsi par son étymologie même, le mot lyrisme confère à la poésie lyrique un rapport avec le chant et la musique : elle rythme l’émotion (rythme régulier ou emporté), elle joue sur les sonorités suggestives (assonances, allitérations). Même si progressivement, elle cesse d’être chantée et accompagnée musicalement, les poètes du XVIe siècle restent sensibles à la mélodie. Dès cette époque apparaît un autre sens de la poésie lyrique qui se développe au XVIIIe siècle et qui triomphe au XIXe siècle : celui de l’expression des sentiments personnels. Le XIXe siècle est le temps de l’exaltation du moi ; désormais la poésie suppose un énonciateur qui dit je. Le XXe siècle, enfin, propose une redéfinition du lyrisme dans l’exaltation d’un rythme personnel, et dans la recherche d’un nouveau langage poétique.


Poésie lyrique et énonciation

Cet énonciateur qui dit je ne doit pas être systématiquement confondu avec le je de l’auteur.

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai.
Les jours s’en vont je demeure
Mon passé se dissout je fais place au silence

Je est le poète… le je du locuteur est multiple et devient le lieu de tous les je possibles : abstraction d’une parole intime où chacun peut se glisser pour y partager l’émotion.
Si du point de vue de l’énonciation cette poésie se définit par une forte inscription de la première personne (tu, toi, notre, vous), elle accorde souvent une place privilégiée à la deuxième personne. Tournée vers un(e) destinataire, elle nous invite alors à entrer dans une confidence, un échange.


Les thèmes et les formes du lyrisme

Parmi les thèmes privilégiés de la poésie lyrique, on compte l’amour, le temps, la mort, la nature, l’autre. Elle est le lieu où s’exprime toute la gamme des sentiments : joie, tristesse, espoir, désespoir, tendresse, révolte, etc., car elle dit les rapports avec le monde et avec les autres.
La poésie lyrique est souvent mélancolique, elle prête ses accords à l’homme écrasé par le chagrin (Hugo, Éluard), par une société et par une destinée qui engendrent les larmes (Apollinaire). Elle offre aussi sa parole pour redonner espoir (Éluard).


*****

Questions :
1. À quel courant littéraire se rattache Hugo ?
2. À quel groupe littéraire Paul Éluard a-t-il appartenu ? Citez deux noms de ses amis du groupe.
3. Qui est le premier poète à avoir supprimé la ponctuation ? Dans quel recueil ?
4. Qu’est-ce qu’un " vers libre " ?
5. Quels sont les deux sens du mot " lyrique " ? Employez ce mot dans deux phrases où il aura un sens différent.
(Vous pouvez utiliser votre manuel de textes).

 

Séance 7 : Les figures de style

Manipulation - Langue

Dans chacune des séries proposées, identifiez l’effet de style, nommez-le et retrouvez-en la définition.

Série 1 :………………………………
1. L’amour s’en va comme cette eau courante (Apollinaire)
2. Je contemple la terre ainsi qu’une âme errante. (Lamartine)
3. Et je suis triste ainsi qu’un cheval convoyé (Apollinaire)
4. Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté. (Ronsard)

Série 2 :………………………………
1. Ta chevelure, un troupeau de chèvres dévalant la montagne de Galaad
(Cantique des Cantiques)
2. Et le char vaporeux de la reine des ombres (Lamartine)
3. Et tu m’as souri doucement,
Plage au matin éclose en galets blancs. (Senghor)

Série 3 :…………………………………
1. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur. (Hugo)
2. Y a-t-il quelqu’un ici qui ait des reins et du cœur ? (Hugo)

Série 4 :…………………………………
1. Morte visible Nush invisible (Éluard)
2. Une fugitive image de ce règne si fugitif (Balzac)

Série 5  :…………………………………
1. Du pied dans les enfers, du front dans les étoiles ! (Hugo)
2. Ton bras est invaincu mais non pas invincible. (Corneille)

Série 6 :…………………………………
1. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles (Corneille)
2. Ô fangeuse grandeur ! sublime ignominie ! (Baudelaire)

Série 7 : …………………………………
1. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Lamartine)
2. Le jour n’existe plus le soleil s’est noyé (Apollinaire)

Série 8 : …………………………………
1. Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste… (Hugo)
2. Ils luttent, noirs, muets, furieux, acharnés. (Hugo)
3. Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants (Baudelaire)

Série 9 : …………………………………
1. La mort qui vient la mort qui va la mort vécue
La mort visible (Éluard)
2. Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu
(…) Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas (Éluard)

 

Séance 9 : ÉVALUATION

Nom :……………………………………………..Prénom :………………………………………….

Les figures de style & La phrase complexe

1) Soulignez la figure de style et nommez-la.

1. Ses cheveux dans ses mains sont plus doux qu’un oiseau. (Éluard)
2. Ta langue le poisson rouge dans le bocal de ta voix. (Éluard)
3. Bientôt, nous plongerons dans les froides ténèbres
/Adieu, vive clarté de nos étés trop courts. (Baudelaire)
4. Ô nuit désastreuse, ô nuit effroyable, où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! (Bossuet).
5. Rodrigue, as-tu du cœur ? (Corneille).

2) Dans les phrases suivantes, délimitez les différentes propositions par un trait vertical et dites si celles-ci sont juxtaposées, coordonnées et/ou subordonnées.

1. Cette réponse ne me satisfaisait guère ; même je soupçonnais un secret ; car à cette question si simple, ma mère pinçait les lèvres et mon père prenait un air sérieux.

2. Il s’arrêta net et ne put parler pendant plusieurs instants.

3. Les petites ne voulurent pas d’autres jeux et la maison resta silencieuse.

4. Lorsque la plus blonde eut noué un ruban autour du cou, le loup gagna la campagne et s’enfonça dans les bois.

5. Sa patte endolorie le faisait encore souffrir, mais il fredonnait car il se sentait gai.

3) Soulignez chaque Groupe Nominal complément circonstanciel et remplacez-les par une subordonnée circonstancielle de même sens. Indiquez le lien logique qu’elle exprime.

1. Malgré leur désaccord, ils continuent de se voir chaque semaine.
2. Il viendra te voir dès son retour d’Italie.
3. En cas de danger, vous devez téléphoner aux pompiers.
4. Il n’y aura pas cours demain en raison d’une réunion.
5. Les oiseaux se taisent à la tombée de la nuit.
6. On doit redoubler d’efforts en vue d’un environnement moins pollué.
7. En dépit de son air revêche, cet homme est très serviable.

4) Soulignez les verbes conjugués en rouge, entourez les termes subordonnants en vert et encadrez les propositions principales en bleu.

1. J’avais vingt-trois ans quand je partis pour Rome.

2. Mon père me donna des lettres dont une seule était cachetée.

3. La première lettre que j’allais rendre fut celle de la marquise.

4. Les parents entreprirent un discours où il était question de la voracité du loup.

5. Ça fait de la peine quand on y pense.

 

 

Séance 10 : Expression écrite

 

Sujet : À la manière de Guillaume Apollinaire, vous allez rédiger une lettre à un être aimé, présent ou absent, sous la forme d’un poème en respectant un certain nombre de contraintes.

Cette lettre, vous l’adressez à un être cher, vivant ou disparu, proche ou éloigné. C’est donc un poème lyrique que vous rédigez.

Votre poème devra se présenter sous forme versifiée (vers libres ou mesurés, rimés ou non) et présenter en acrostiche le prénom du destinataire de la lettre. Vous tâcherez de jouer sur les sonorités (allitérations et assonances) à l’intérieur du vers et entre les vers. Vous n’êtes pas obligé de faire des strophes.

Votre poème devra impérativement comporter trois figures de style au choix :
- une comparaison (soulignée en bleu),
- une métaphore (soulignée en vert),
- une métonymie (soulignée en jaune),
- une antithèse (soulignée en rouge),
- une hyperbole(soulignée en orange).

Vous n’omettrez pas de donner un titre à votre poème et vous serez particulièrement attentif à la présentation visuelle de votre texte lors de la recopie.

 

Écrire un poème lyrique
Fiche d’auto-évaluation
(à coller dans la copie)

 

Contraintes
Élève
oui/non
Professeur
1. Mon texte est une lettre qui se présente sous forme versifiée.  
/3

2. Mon poème est de tonalité lyrique.
 
/4

3. C’est un poème acrostiche : le prénom du destinataire est écrit verticalement et les lettres qui le composent constituent l’initiale de chaque vers.
 
/2
4. Mon poème comporte trois figures de style :
- …………………..
- …………………...
- ……………………
 
/3

5. Mon poème comporte des allitérations et des assonances.
 
/2
6. J’ai donné un titre à mon poème.  
/1
7. J’ai soigné la présentation de mon texte.  
/2
8. J’ai vérifié les accords et l’orthographe d’usage.  
/3
Signatures: 0
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