Travailler et progresser avec le portfolio d’autoévaluation FLSco : « Devenir élève en français langue de scolarisation »
par Pascale Jallerat, formatrice FLE/FLS
Objectifs Cadre Européen Commun de Référence des langues et Socle commun de compétences et de connaissances :
Supports :
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Déroulement de la séquence
Séance 1 : Découvrir le portfolio d’autoévaluation FLSco (1 heure)
Objectifs :
- Découvrir les trois livrets du portfolio
- Faire émerger la nécessité du feed-back
- Suivre son propre rythme
- Prendre en compte et respecter son interlangue
La séance commence par montrer aux élèves sur un TNI les trois livrets que l’on ouvre l’un après l’autre sur plusieurs double-pages. Les élèves se déplacent, vont chacun leur tour ouvrir une double-page, essayent de « manipuler » les étiquettes, les listes, les cases à cocher... et répondent à une question de leur choix en prenant l’habitude de cliquer sur « valider » pour obtenir leur score.

Se met alors en place un questionnement des élèves en groupe classe pour essayer de comprendre à quoi cela peut-il bien servir.
Dès lors, les élèves doivent remplir la fiche suivante :

Après échanges en classe entière, les élèves commencent à avoir quelques pistes. Ils comprennent dès lors qu’il s’agit de livrets numériques qui servent à réfléchir, à comprendre l’école et que l’on travaille seul ou à deux sur ordinateur.
Après cette première synthèse, le professeur leur pose ces deux questions :
« Êtes -vous surpris ? Pourquoi ? »
« Pourquoi vous présente-t-on ces livrets ? »
A la première question les élèves répondent que finalement ils ne le sont pas tant que cela parce que « la découverte du collège, la découverte de la langue française et des disciplines, on n’a fait que cela depuis le début ! »
Ce qui les surprend c’est d’une part qu’on en fasse un travail explicite et d’autre part que cela se fasse sur ordinateur.
Quant à la deuxième question, les réponses des élèves ont été diverses :
Quelques-uns n’ayant pas pris la mesure de l’importance de ces découvertes ne voient pas trop à quoi cela va servir et pourquoi on revient explicitement sur ces trois points d’études, alors que d’autres étant plus sensibles à l’esprit « classe d’accueil / classe de découverte » comprennent que cela va leur permettre de voir s’ils ont « tout compris », selon leurs dires.
S’est alors établie la notion d’autoévaluation : c’est à chacun de se retourner sur ses propres acquis, d’où ces double-pages avec des scores, que l’on peut faire et refaire seul jusqu’à la réussite finale.
Séance 2 : Manipuler les livrets d’autoévaluation (1 heure)
Objectifs :
- « Manipuler » par groupe les livrets
- Comprendre la plus-value de l’autoévaluation
- Prendre le temps d’évaluer sa connaissance d’une réalité scolaire nouvelle : environnement, personnel, codes et lexique scolaires, enseignement dispensé…
Les élèves sont amenés à découvrir par eux- mêmes les livrets, sur ordinateurs. Pour cela, ils sont répartis en deux fois trois groupes et suivent le travail suivant :


Séance 3 : Utiliser le portfolio pour progresser (1 heure à répéter régulièrement)
Objectifs :
- Prendre le temps du « feed-back » ( retour réfléchi sur ses pratiques et apprentissages) personnel
- Rendre conscient l’apprenant de son apprentissage et de ses progrès, de ses points forts et des points qu’il doit encore travailler. Plus conscient, l’élève devient plus actif et s’investit davantage.
Dans cette séance, les élèves sous les indications du professeur travaillent seul ou à deux, selon leurs besoins et capacités à l’autonomie, leurs propres acquis.
Ainsi un élève qui vient d’arriver travaille avec l’aide d’un élève bien avancé le livret « A la découverte du collège » tandis que d’autres sont sur « la découverte des disciplines » et d’autres encore sur « la découverte du français » et chacun suit alors son propre rythme.
Travail sur la découverte du français
Ecoute d’un texte oralisé
Travail sur la découverte du collège
C’est alors qu’émergent à la fin du cours deux remarques de la part de deux élèves « Le cours a passé vite ! » et « Ouah ! Madame, mon cerveau a travaillé ! ».
On ne peut que conclure de l’efficacité de l’outil numérique qui permet de répondre aux besoins de chacun, de rendre les élèves acteurs de leur apprentissage et conscients de leurs acquis ainsi que des progrès encore à faire.