Modalités des épreuves du brevet à la session 2018
Modalités des épreuves à la session 2018
La note de service précisant les modalités des épreuves du brevet à la session 2018 est parue au bulletin officiel du jeudi 4 janvier 2018.
Des annales zéro sont disponibles sur le site eduscol.
Synthèse proposée par les IA-IPR de Lettres
Vous trouverez ci-dessous une synthèse des principaux éléments pour l’épreuve de français mais aussi pour l’épreuve orale, dans laquelle notre discipline est impliquée à de nombreux égards - développement des compétences orales, participation aux E.P.I. ou à un projet s’inscrivant dans l’un des parcours éducatifs, enseignement d’histoire des arts.
EPREUVE 1 : FRANCAIS - durée 3 h ; 100 points
Elle repose sur le programme de cycle 4.
Corpus : un texte littéraire et éventuellement une image en lien avec le texte littéraire. Le lien avec le sujet d’histoire géographie est supprimé.
Une nouvelle organisation de l’épreuve :
Un travail sur un texte littéraire et éventuellement une image (1h 10 ; 50 points)
· Des questions de grammaire (nouveauté)
Des questions sur le texte permettent d’évaluer les compétences linguistiques du candidat et sa maîtrise de la grammaire. Il s’agit d’apprécier la capacité des élèves à comprendre et analyser le fonctionnement de la langue et son organisation. Les aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique, morphologique, lexical de la langue, les différences entre l’oral et l’écrit
· Le travail de réécriture reste inchangé
· Des questions de compréhension et d’interprétation sur le texte (sans changement)
→ des questions sur des faits de langue et des effets stylistiques au service de la compréhension et de l’interprétation
→ des questions engagent le candidat à formuler ses impressions de lecture et à donner son sentiment sur le texte proposé en justifiant son point de vue.
→ au moins une question demande de développer une appréciation personnelle et d’autres sont plus courtes
→ absence d’axes de lecture
· Eventuellement, si le sujet comporte une image, un ou deux questions permettant d’évaluer des compétences d’analyse spécifiques et de mettre cette image en relation avec le texte littéraire.
Une dictée (20 minutes, 10 points)
Rappel : 600 signes environ en série générale et 400 signes pour la série professionnelle
Une rédaction (40 points ; 1 h 30)
→ Les deux types de sujets – invention et réflexion – sont maintenus.
→ La référence à la longueur est supprimée
→ La possibilité d’utiliser un dictionnaire de langue française ou un dictionnaire bilingue est explicite. Chacun doit apporter le dictionnaire qu’il souhaite consulter.
EPREUVE 5 : EPREUVE ORALE - SOUTENANCE durée 15 MIN (5 min d’exposé suivi d’un entretien de 10 min pour une présentation individuelle) ou 25 MIN (10 min d’exposé et 15 min d’entretien pour une présentation collective de trois élèves au maximum), en veillant à la répartition de la parole entre les candidats sur chacun des deux temps de l’épreuve) ; 100 points
Elle prend appui sur les programmes du cycle 4.
« L’épreuve orale de soutenance d’un projet permet au candidat de présenter l’un des objets d’étude qu’il a abordés dans le cadre de l’enseignement d’histoire des arts, ou l’un des projets qu’il a menés au cours des enseignements pratiques interdisciplinaires du cycle 4 ou dans le cadre de l’un des parcours éducatifs (parcours Avenir, parcours citoyen, parcours éducatif de santé, parcours d’éducation artistique et culturelle) qu’il a suivis. »
La nouveauté consiste en la réintroduction explicite de l’histoire des arts, dont certains projets peuvent par ailleurs, comme à la session 2017, être évalués dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturel ou le cadre d’un E.P.I.
Concernant la soutenance d’un projet mené au cours des enseignements pratiques interdisciplinaires du cycle 4 ou dans le cadre de l’un des parcours éducatifs, rien n’est changé.
Concernant l’histoire des arts, il convient d’attirer l’attention sur l’importance les mots « soutenance d’un projet » et « objets d’étude », qui nous rappellent que l’épreuve ne peut en aucun cas consister en la simple présentation d’une seule œuvre. Si l’expérience acquise de 2009 à 2016 peut être utile, l’Inspection Générale nous rappelle qu’ « on se on ne saurait se contenter de reconduire les habitudes souvent constatées dans cette période : listes d’œuvres imposées, thématiques limitées à un choix de l’équipe, contrôle de connaissances apprises en cours sans lien sensible aux œuvres… ».
Il nous apparaît ici nécessaire de rappeler quelques points essentiels sur l’enseignement d’histoire des arts :
- Il repose sur les nouveaux programmes définis par l’arrêté 9-11-2015, paru au bulletin officiel spécial du 26-11-2015. En conséquence, les questionnements ont évolué et la référence aux « six domaines » n’existe plus.
- Le préambule du cycle 4 définit l’enseignement d’histoire des arts comme un « Enseignement de culture artistique transversal et co-disciplinaire ».
- Les Beaux-Arts ne sont pas les seuls objets de l’histoire des Arts : la musique, la littérature, le cinéma, la bande dessinée, la bande dessinée, la mode et le design, la performance et le street art… y ont toute leur place
- Il cherche à favoriser la rencontre avec les œuvres : le discours descriptif, analytique, interprétatif ou critique du candidat doit s’appuyer sur une perception personnelle, donc sensible, des œuvres ; les trois attendus de fin de cycle étant indissociables, la capacité de se référer à des œuvres de référence dûment identifiées (objectifs de connaissances) et de mettre en relation des œuvres en termes idoines (objectifs méthodologiques) est indissociable d’une « expérience artistique vécue » (objectifs esthétiques)
- Il met en œuvre démarches et modalités pédagogiques (comparaison, description, médiation) qui encouragent la responsabilisation de l’élève, valorisent sa perception, incitent à user d’outils numériques, y compris par des productions personnelles, même si celles-ci ne sont pas en soi l’objet de l’enseignement ni de l’épreuve mais un moyen de construire et faire passer son savoir ; le programme rappelle à cet égard que « ce savoir n’a pas pour objet l’érudition ; il développe chez les élèves le goût de contempler l’œuvre d’art, par l’appropriation de notions culturelles et artistiques qui traversent les disciplines, les périodes historiques et les aires géographiques ».
- Le candidat peut, le cas échéant, présenter ce qu’il a réalisé (production sous forme de projection, enregistrement, réalisation numérique, etc.), mais cette réalisation concrète ne peut intervenir qu’en appui d’un exposé qui permet d’évaluer essentiellement les compétences orales et la capacité de synthèse. Elle ne peut donc se substituer à la présentation synthétique qu’elle peut cependant illustrer.
Sur l’épreuve quelques points de vigilance :
- Le choix du projet et la modalité de passation, individuelle ou collective, revient à l’élève par la voix de ses représentants légaux,
- cette épreuve orale vise d’abord à évaluer les compétences orales de l’élève et ensuite des compétences relavant plus particulièrement du domaine 2 du socle (méthodes et outils pour apprendre) en particulier la capacité à mettre en œuvre un projet, travailler en équipe, expliquer et analyser ses démarches, mobiliser des outils numériques.
– La grille indicative d’évaluation reste inchangée. Si les critères d’évaluation sont indicatifs, la note attribuée à l’élève porte obligatoirement pour moitié sur la maîtrise de l’expression orale et pour moitié sur la maîtrise du sujet. Dans cette deuxième moitié, une attention particulière est portée aux compétences relevant du domaine 2 du socle commun avec les critères : concevoir, créer, réaliser ; mettre en œuvre un projet ; analyser sa pratique, celle de ses pairs ; porter un regard critique sur sa production individuelle ; argumenter une critique adossée à une analyse objective ; construire un exposé de quelques minutes en mentionnant les connaissances et les compétences acquises ; raisonner, justifier une démarche et les choix effectués ; mobiliser des outils numériques.