Travailler ses compétences de français à travers une séquence à distance et grâce à l’outil Padlet.
Par Nicolas Pécheux, professeur au collège
Outil numérique : Pour les deux niveaux (5ème et 3ème) un padlet différent a été créé.
https://padlet.com/nicolaspecheux56/3E et https://padlet.com/nicolaspecheux56/5E.
Quelques mots sur les thèmes proposés : Les deux thèmes abordés (le voyage pour les 5èmes et la résistance pour les 3èmes) sont adaptés à la circonstance qui impose la distance. L’activité « Pour finir » de la Séance 2, comme toutes les activités d’expression écrite et orale y font ou feront plus ou moins allusion.
Le projet de fin de séquence pour les 3èmes sera par exemple une interview enregistrée à effectuer. Pour les 5èmes, la création d’une affiche de manière numérique ou papier peut être envisagée.
Quelques mots sur la démarche :
La séquence prend appui – mais sans s’y conformer totalement – sur la démarche didactique de la classe inversée. Ainsi, elle vise à mettre les élèves en activité tout en préparant et en anticipant le retour en classe. Par exemple, les traces écrites formées par les élèves à partir des manipulations effectuées au cours de la séance 2 que ce soit pour les 3èmes ou les 5èmes seront lues, expliquées et partagées en classe grâce à un travail de groupe en présentiel.
La séquence proposée se veut assez représentative de la diversité des compétences langagières abordées au cours d’une séquence habituelle. On souhaite ainsi garantir une certaine routine liée à l’habitude de classe qui s’est créée : une première séance de découverte et de problématisation puis des séances qui construisent les compétences nécessaires à l’élaboration d’un projet de fin de séquence. Celui-ci peut constituer une rédaction, un travail oral ou autre. Les circonstances ne permettent pas autant d’induction et d’évaluations qu’à l’habitude. Ainsi, pour le premier point, j’ai par exemple posé le problème moi-même alors que nous l’élaborons normalement ensemble et pour le deuxième point. Pour le deuxième point, je n’évaluerai pas de compétences de manière sommative ou certificative. Dans ma démarche didactique, l’évaluation peut être présente mais de manière formative (autoévaluation, construction de grille de relecture, envoi de travaux écrits avec conseils sur des points travaillées, etc.) et sans enjeu lié au bulletin de fin de semestre ou de trimestre.
Au niveau de la séance, là aussi comme on peut le faire en classe, il s’agit de créer des activités faisables par chacun pour travailler et acquérir une compétence. En lecture, à force de repérage et d’activités diverses, on met à jour des « stratégies de lecture » ou un vocabulaire de lecteur expert, en langue, on manipule pour opérationnaliser dans les compétences langagières et linguistiques, etc.
Tout les tâches à effectuer sont inscrites le plus explicitement possible. On vise le moins d’ambigüité possible quant à l’organisation et chaque activité doit mener vers une autre. Par exemple, dans la séance 2 pour les 3èmes comme les 5èmes, il faut d’abord noter le numéro de la séance, la compétence travaillée puis le corpus pour ensuite manipuler.
Pour cette séquence à distance, je fais le choix de ne pas mettre toutes les activités ou toutes les séances d’un coup sur le padlet. Il s’agit pour moi comme pour eux de suivre là-aussi un rythme à peu près habituel qui n’ajoute pas une surcharge aux difficultés de la distance. Dans ce sens, au bout d’une semaine, les élèves (5ème et 3ème) ont eu à effectuer le travail de deux séances. Pour les plus rapides en manque d’activités de français, je mets en lien des jeux et des exercices orthographiques disponibles sur le site canadien : http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/ef1227-1.aspx.