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La modalisation : l’expression de la subjectivité

20 / 06 / 2007 | le GREID Lettres

Par Céline Dunoyer , professeur au collège E.Carrière de Gournay-sur-Marne (93)

 

 

La présence de l’émetteur dans son énoncé ne se voit pas qu’à la présence des pronoms liés à cet émetteur (je, nous, mon, notre...). En effet, l’émetteur peut aussi manifester sa subjectivité, en indiquant par des indices ses sentiments ou son avis par rapport à ce qu’il dit, même dans un texte à la 3ème personne. On appelle modalisation l’ensemble de ces indices.

Le commentaire peut porter sur la probabilité :

Il évalue alors le degré de vérité, de certitude de l’énoncé : celui-ci peut être probable, obligatoire, certain, possible... L’information donnée est plus ou moins sûre.

Moyens utilisés :

- Verbes : devoir, pouvoir, sembler, paraître, prétendre, affirmer, ignorer, croire...
Il doit arriver pour dîner. Il peut avoir eu un problème. Cela paraît fou. Je crois qu’il viendra.
- Temps : futur antérieur (supposition), conditionnel (hypothèse, incertitude)
Il aura raté son train. Il serait innocent de ce crime abominable.
- Adverbes : peut-être, sans doute, probablement Expression mettant à distance l’information donnée :
Selon des sources... D’après Monsieur X...

 

Le commentaire peut être appréciatif (évaluatif) ou affectif :

Il exprime alors le jugement de l’énonciateur, favorable ou défavorable, sur l’information qu’il nous donne.

Moyens utilisés :

- Lexique :
 - Gn ou adjectifs subjectifs (mélioratifs ou péjoratifs) : inadmissible, formidable...
 - verbes exprimant l’opinion, le jugement : estimer, détester, ...
- Adverbes : heureusement, ...
- GN : par bonheur, à ma grande surprise
- Intonation (à l’oral)
- Typographie spéciale : gras, italique, capitales
- Ponctuation : !!
- Figures de style : antiphrase, périphrase...


 
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